Tester un jeu destiné à un jeune public, qui plus est féminin, revient toujours à la même question qui est de savoir si le public visé va aimer. Difficile à dire, surtout quand vous êtes un homme dont l'âge est sensiblement supérieur à celui du public cible. Pour autant, s'il y a bien une chose qui est certaine, c'est qu'objectivement, il est impossible de dire que les développeurs de Winx : La Fête des Fées ont développé leur jeu avec sérieux sans se retrancher derrière une licence phare pour les 8-10 ans. Mais jugez plutôt. Tout commence alors que la jeune damoiselle que vous incarnez vient d'intégrer l'académie du Winx Club. Alors que vous vous parez de vos plus beaux atours, voilà ti pas que vos copiiiiiiines viennent vous voir pour vous demander de les aider à préparer la prochaine fête. Ni une, ni deux, vous voilà embrigadé pour faire en sorte que tout se passe à merveille... Et c'est là que les ennuis commencent.

En effet, on se rend compte après dix minutes de jeu que ce Winx Club n'a rien à nous offrir si ce n'est six mini-jeux et une customisation moyennant poussée. Ainsi, après chaque défi, vous pourrez débloquer robes et autres mascottes afin de pouvoir les apprécier lors du travelling final clôturant chaque fête où chacune de vos créations brillera de mille feux. Mais avant cela, vous devrez réussir les six challenges dont le degré ludique est au moins aussi important que la difficulté des mini-jeux frôlant le zéro absolu. Il faut dire qu'entre la confection d'un gâteau, d'un cocktail de fruits, d'une affiche, d'un centre de table, un Memory simpliste ou un mini-jeu musical où il faut simplement récupérer quelques notes, on aura tôt fait de se rendre compte de ce qu'on a entre les mains. Le pire cependant est qu'à mesure que les fêtes (de rentrée, de Halloween, d'hiver) passent, les mini-jeux restent les mêmes. En somme, vu que le jeu ne peut se reposer sur son ersatz de scénario ou une customisation qu'on ne pourra véritablement « apprécier », on se demande encore ce qui légitime son prix de vente dépassant les 35 euros. La naïveté des filles à qui le tout est destiné ou de leurs parents ? Sans doute oui...