Qui dit Gameloft dit souvent copie éhontée d'un jeu à succès. Backstab fait cependant un peu exception à la règle, puisque, si le titre est très clairement inspiré d'Assassin's Creed, celui-ci a au moins le mérite de proposer un univers inédit dans la série. Vous serez ainsi amené à visiter une île des Caraïbes à l'époque mouvementée de la piraterie. Vous y incarnerez Henry Black, capitaine dans la marine britannique qui sera rapidement trahi par un de ses amis puis enfermé dans de sombres prisons pendant quatre longues années. Alors qu'il doit être exécuté, celui-ci réussit à s'enfuir et se retrouve lâché dans la nature assoiffé de vengeance. Tel un Altaïr ou un Ezio vous disposerez alors d'un terrain de jeu plus ou moins ouvert où vous pourrez grimper sur tous les toits et escalader n'importe quel bâtiment.

Cette aventure vous amènera à visiter des lieux allant de la plage paradisiaque à une ville coloniale en passant par un village peuplé de zombies ou un temple précolombien. Les différents décors sont donc assez variés et tous assez jolis. Techniquement pas au niveau d'un Infinity Blade, le soft s'en sort tout de même avec les honneurs et propose quelques environnements très réussis. Ceci étant, de très nombreux bugs graphiques sont à déplorer. Si certains sont peu gênants, d'autres vous obligeront régulièrement à reprendre votre aventure depuis le dernier checkpoint. En effet, il sera fréquent de tomber dans un puits sans fin ou de passer à travers un mur sans pouvoir faire le chemin inverse. Cela est d'autant plus problématique qu'il est impossible de sauvegarder sa partie soi-même. Ainsi, s'il vous prend l'envie de flâner dans une ville à la recherche de trésors, de partir à la chasse ou de faire les boutiques, vous ne pourrez pas sauvegarder avant de reprendre le cours de l'histoire. Tomber sur un bug lors de ces moments peut donc être extrêmement irritant. A noter également que le clipping est très marqué, mais la présence appréciable d'un cycle jour/nuit en temps réel vient adoucir le tableau.

Du côté des missions proposées, Backstab fait là aussi dans la diversité. Ainsi, la quête principale sera faite d'assassinats, de batailles, de courses poursuites à cheval, de phases de plates-formes, d'escortes et même d'une chasse au lapin pour le dîner. L'aventure devrait donc vous réserver quelques bonnes surprises et vous ne devriez pas vous lasser pendant les cinq heures nécessaires avant de voir la fin. Par ailleurs des quêtes annexes sont disponibles et chaque ville proposera trois types d'activités : les courses, les combats en arènes où vous devrez affronter plusieurs vagues d'ennemis en suivant, et enfin des tâches diverses données par des citoyens qui se résumeront la plupart du temps à des assassinats ou des livraisons de colis. Celles-ci sont plutôt anecdotiques et pas passionnantes, mais ont le mérite de rallonger la durée de vie qui au final s'avère très intéressante.

Pour progresser plus facilement, vous pourrez faire l'acquisition de nombreux objets, comme des épées, des fusils ou des bombes qui devront être achetés dans les nombreuses boutiques. Pour cela, vous disposerez d'argent qui sera obtenu dans les diverses quêtes ou en vendant les trophées de chasse et les quelques fleurs que vous pourrez cueillir. Vous aurez également à gérer plusieurs indices comme votre jauge de vengeance et votre niveau de recherche. En effet, tuer des gardes ou faire une action illégale vous donnera accès à un bonus qui vous permettra de ralentir le temps un court instant, mais augmentera l'intérêt que vos ennemis vous porteront. Si ce dernier diminue avec le temps ou lorsque vous quittez la zone, il vous faudra souvent accéder à un refuge pour retrouver l'anonymat, moyennant quelques-uns de vos deniers.

Du côté du gameplay, Backstab emprunte beaucoup à Assassin's Creed. Black grimpera ainsi sur n'importe quel bâtiment en poussant simplement le stick vers l'avant et sera amené à combattre en utilisant des canons comme son épée. Cependant la comparaison s'arrête là, puisque l'action est un peu brouillonne et se résume souvent à appuyer le plus vite possible sur le bouton d'attaque. Au final aucune technique n'est nécessaire et le tout s'avère extrêmement facile. Le stick virtuel et la gestion de la caméra laissent également à désirer comme c'est malheureusement souvent le cas sur le support. Les phases de plates-formes se révèlent donc peu intuitives et de nombreux échecs sont imputables directement aux contrôles. Le jeu, malgré de nombreux défauts, reste cependant une expérience très agréable que l'on ne pourrait que conseiller pour 0,79€. Il faut toutefois noter que les 5,49€ demandés en temps normal sont un peu excessifs mais nul doute que de nouvelles promotions suivront celle-ci.