


Mouillée jusqu'à l'os, l'ingénieure Kate Wilson va devoir se dépêtrer d'une situation pour le moins délicate. En effet, entre un bateau en perdition et une menace terroriste, dieu seul sait qu'elle va avoir fort à faire pour se sortir de cette mauvaise passe. Et le plus beau dans l'histoire, c'est que c'est vous Kate Wilson. Bref, si vous n'êtes pas claustrophobe, nous vous invitons à nous suivre dans cette aventure aquatique...

Redéfinir le genre action/plates-formes n'est pas le but avoué d'Hydrophobia. Ainsi, lorsqu'on découvre le jeu de Dark Energy, on se sent en territoire connu. Pour autant, le jeu se laisse savourer dans sa première moitié grâce à une atmosphère claustrophobique synonyme de ville-bateau prenant l'eau de toutes parts suite à une attaque terroriste. A l'instar de Dead Space, pour ne citer que ce dernier, vous incarnez le rôle d'une ingénieure qui à la base n'est pas vraiment taillée pour l'action. Pourtant, la gourgandine va devoir se retrousser les manches puisqu'avec l'aide de son insupportable ami Scooter, elle va devoir se sortir de cette galère en un seul morceau. L'idée va être alors de plonger le joueur, au sens propre comme au sens figuré, la dénommée Kate Wilson dans un navire labyrinthique dont elle devra débloquer les ¾ des portes afin d'avancer. Présenté comme cela, le tout n'a rien d'excitant et ce même si les mécaniques de jeu fonctionnent plutôt bien, du moins durant les premières heures.
- Graphismes 14 /20
Pour un jeu Xbox Live Arcade, le rendu graphique reste d'un niveau très correct. Plus à l'aise dans l'eau que sur la terre ferme, le titre s'enferme néanmoins de lui-même dans une redite des plus gênantes à cause d'environnements trop homogènes. Les couloirs succèdent aux salles qui succèdent aux ascenseurs et ce pendant trois actes. La modélisation des personnages, quant à elle, reste sommaire à l'image des effets spéciaux un peu cheap.
- Jouabilité 13 /20
Alternant phases de plates-formes et gunfights mous du genou principalement basés sur les interactions avec le décor, le gameplay de Hydrophobia n'est pas mauvais en soi mais se montre extrêmement limité. Il est simplement dommage qu'il abatte toutes ses cartes dès le départ en nous balançant phases de piratage, phases de recherche bien lourdes, gunfights et passages sous-marins. Vu sous cet angle, cela paraît intéressant mais au bout d'une heure et demie de jeu, on tourne en rond tant les mécanismes prennent l'eau...
- Durée de vie 10 /20
La campagne solo ne comporte que trois actes relativement courts. Optez donc pour le niveau Normal dès le départ. Malheureusement, il arrive parfois qu'on ne sache plus vraiment quoi faire et ce malgré la carte, peu lisible par ailleurs. Notez qu'une fois le jeu terminé, vous débloquerez des défis qui vous demanderont d'éliminer plusieurs ennemis en un certain temps.
- Bande son 12 /20
Un doublage anglais peu inspiré et un opérateur du nom de Scoot à l'accent rapidement insupportable constituent le gros de la bande-son d'Hydrophobia. Rajoutez-y quelques bruitages très communs et des musiques un peu absentes et vous obtenez une ambiance sonore relativement classique.
- Scénario 9 /20
Lorsque les scénaristes n'ont pas d'idées et ne savent pas comment légitimer une catastrophe, il reste toujours la solution de ce bon vieux terrorisme. Hydrophobia mise donc sur un groupuscule bien décidé à couler un gigantesque bateau laboratoire effectuant des expériences jugées « éthiquement » peu correctes.
Bien que la première moitié d'Hydrophobia soit plutôt réussie compte tenu des restrictions techniques engendrées par le format XBLA, le titre sombre rapidement dans une redite laborieuse. Les mêmes ficelles, utilisées jusqu'à plus soif, constituent alors l'épicentre du mode solo qui se termine rapidement. Le mode Défis étant peu intéressant, on évitera donc d'y revenir prestement. Dommage car ce mélange d'action, de plates-formes et de phases de piratage aurait pu briller de mille feux si les développeurs avaient mieux pensé la progression de leur bébé. Au final, on profitera néanmoins d'un jeu principalement basé sur sa physique de l'eau et des interactions avec le décor mais le plus souvent mou du genou.

