Il était une fois Jacques le pirate parti pêcher le saumon en haute mer (oui, l'est un peu con le Jacques). Tout se passait bien jusqu'à ce qu'un bateau croise sa route en tentant délibérément de le faire couler. Et le plus triste dans l'histoire vient du fait que ledit bateau était également synonyme de prison pour une belle princesse geignarde n'attendant qu'une chose : qu'on la délivre. Ca tombe bien puisque ça va justement être votre principal objectif. Pourtant, avant de pouvoir mener à bien votre sauvetage, vous allez devoir procéder à quelques ajustements matériels. Une bonne occasion de faire connaissance avec le titre, son contenu et son gameplay. Tout d'abord, il faut savoir que Pirate à l'Abordage joue la carte de la variété du moins sur le papier puisqu'en l'état, on fait très vite le tour du propriétaire.

Ainsi, si on nous annonce plus de 70 missions, sachez que certaines d'entre-elles ne réclameront pas plus de deux minutes pour être bouclées. En effet, il conviendra souvent d'aller chercher un objet tout en éliminant soldats et autres crabes particulièrement teigneux, ceci se résumant alors à une phase d'action, sur un plan horizontal, passablement ennuyeuse. Les développeurs ont bien essayé d'y incorporer un tout petit aspect "plates-formes" mais sachant que l'inertie lors des sauts équivaut à un bond dans l'espace, on se félicitera de pas avoir droit à de véritables séquences de ce genre-là. D'ailleurs, si on se réfère aussi à la notice, on pourra voir mentionner plus d'une quinzaine d'îles à visiter. Ici encore, ce n'est pas de la publicité mensongère mais dans le sens où chaque île n'est représentée que sur un plan 2D, de profil, on sent bien les grandes limitations du soft. Certes, il est possible de parler à diverses personnes, certaines revenant d'une île à l'autre, mais ça n'évite malheureusement pas une grande redondance après cinq petites minutes de jeu. Quoiqu'il en soit, outre le fait de pouvoir jouer à plusieurs mini-jeux avec Sacdosse (dés, black jack, une sorte d'erzatz de Zoo Keeper, jeu musical, touché-coulé, jeu du palet), d'échanger des marchandises avec Jean ou de réparer ou acheter un nouveau bateau chez Hugo, il n'y a pas grand-chose de plus à signaler mon capitaine.

Néanmoins, sachez que pour voyager d'île en île, vous aurez à naviguer en bateau. Malheureusement, ces passages sont horripilants au possible. Si j'osais, je ferai un parallèle avec Zelda Windwaker en vous disant que les phases de navigation de Pirate : à l'abordage se révèlent encore plus longues que celle du hit de Nintendo, c'est dire ! De plus, il est énervant de ne pouvoir rejoindre une extrémité de la map, alors qu'on se trouve à l'autre bout, autrement qu'en faisant tout le trajet en marche arrière, les limitations de la carte empêchant de prendre un raccourci en allant tout droit. En dehors de ça, vous pourrez aussi plonger pour récupérer des trésors. Dans ce cas, il faudra utiliser le stylet pour déplacer votre personnage afin de lui faire éviter les méduses et arriver ainsi sain et sauf au fond de l'océan. Dans un tout autre style, votre stylet vous servira aussi à propulser des bouées de sauvetage afin de secourir de pauvres naufragés, l'objectif étant alors de sauver un nombre minimal de marins en un temps donné. Enfin, que serait un jeu de pirates sans batailles navales ?! Ici, elles sont néanmoins assez quelconques et loin d'être aussi funs que celles du très ancien Overboard !, malgré la possibilité d'affronter navires ennemis et monstres marins. Au final, ce jeu est loin d'être une arnaque même si à 40 euros, on serait enclin de penser le contraire.