Mais commençons par décrire le scénario du jeu. Comme dans Diablo, celui-ci tient sur un ticket de cinéma. Depuis des temps immémoriaux, le démon Dalu est enfermé en enfer par le pouvoir d'un chaman. Mais aujourd'hui, il semble avoir trouvé le moyen de faire le mal. En effet, c'est en invoquant des centaines de monstres qu'il assouvit désormais sa soif de destruction. Ce sont des milliers de personnes qui meurent sous les coups de ses troupes venus de l'enfer. Et c'est une de ces personnes décédées que vous allez incarner. En effet, au début de la partie, vous avez le choix entre deux personnages au passé trouble : Troy et Linda. Hélas, quel que soit votre choix, l'aventure ne comportera que très peu d'éléments différents et c'est là l'une des lacunes du jeu qui aurait pu proposer deux parties totalement distinctes. Mais bon, passons.

Au début du jeu, vous êtes donc mort. Drôle de point de départ. Heureusement, une fée nommée Gigi va vous ramener à la vie pour que vous mettiez fin aux agissements du terrible Dalu. Pour cela, il faudra vous rendre en enfer en traversant maintes épreuves et en affrontant des hordes de monstres sanguinaires qui n'auront de cesse de vous empêcher d'arriver à remplir vos objectifs. Et on trouve là bien vite un autre défaut du jeu : l'intelligence artificielle n'est vraiment pas au point. En effet, si les ennemis vous attaquent bien lorsque vous vous approchez trop d'eux, ils s'arrêtent parfois subitement en pleine action, si bien qu'on dirait qu'ils ne vous voient plus. C'est d'autant plus dommage que l'on peut ainsi parcourir certains niveaux en courant sans être inquiété par ceux qui sont censés vous arrêter.

Comme dans tout bon jeu de rôle, vous gagnez de l'expérience et devenez plus fort et plus résistant au fil des combats. La fée qui vous accompagne peut elle aussi gagner en efficacité en acquérant de nouveaux sorts très utiles. Une autre manière d'obtenir plus de puissance est de trouver de meilleurs objets (armes, armures...). Autre élément essentiel à votre survie, la nourriture est là pour vous redonner un peu de vigueur lorsque votre barre de vie vire au rouge. Avant de pouvoir disposer de tous ces items, il faut évidemment les découvrir car ils sont dispersés dans les niveaux. Ensuite, c'est très facile puisqu'un petit tour dans l'inventaire suffit pour utiliser une petite cuisse de poulet qui vous redonnera un peu de vie, changer d'arme... Petit point appréciable : lorsque vous consultez l'inventaire et contrairement à Diablo, le jeu se met en pause. Pratique si on a besoin de manger en plein combat.

Remarquez, c'était la moindre des choses vu la lenteur de l'interface. En effet, on remarque un temps de latence lorsqu'on fait défiler les objets de l'inventaire, temps de latence que l'on retrouve aussi en pleine bataille. En clair, il semble s'écouler quelques dixièmes de secondes entre le moment où vous appuyez sur une touche et le moment où votre personnage fait concrètement l'action demandée à l'écran. A cause de ce problème les combats manquent un peu de dynamisme. Hormis ce défaut, on doit bien avouer que le jeu bénéficie d'une réalisation de qualité. La 3D isométrique est détaillée et les monstres aussi. Le tout est plutôt joli. Bon, les combats c'est bien beau mais le jeu comprend aussi quelques dialogues. Ceux-ci sont hélas bien souvent bâclées et parfois même pas traduits du tout. On voit ainsi des morceaux de phrases en italien par exemple. Malgré tout, Requiem of Hell reste un titre agréable à jouer qui vous fera passer un bon moment sur votre N-Gage. Bref, ce n'est pas le hit du siècle, c'est plutôt un petit soft divertissant et sympathique.