L'introduction peut prêter à confusion. S'il est très clair que Dingo Extreme Skateboarding plagie ouvertement Tony Hawk's Pro Skater, les deux jeux ne visent pas tout à fait le même public. Alors que le titre d'Activision convient à tout type de gamers, Disney pour sa part, privilégie plutôt la cible des jeunes joueurs aux alentours de 5-10 ans. La précision est faite, on peut continuer. Pour ce qui est du principe du jeu, Dingo (ou son fils Max) parcourt des niveaux sur sa planche à roulettes et doit remplir au moins deux des trois objectifs proposés pour accéder au stage suivant. D'un type vraiment très banal, ces objectifs vous demanderont de récupérer des items éparpillés un peu partout et de faire des figures spéciales à des endroits précis. Hum... pas très original tout ça... Vous serez amené à faire du skate sur la plage, en ville, dans le désert ou en banlieue. Chaque monde est divisé en trois zones bien distinctes qui n'ont pas grand chose à voir les unes avec les autres. Ainsi le monde de la plage est composé d'une zone de plage, d'un skate park et d'une fête foraine. Reconnaissons au moins au jeu la qualité de proposer pas mal d'environnements différents et au haut en couleurs.

A la différence de Tony Hawk, Dingo Extreme Skateboarding n'impose pas de chrono pour terminer un niveau. Par contre il y a un autre mode, chronométré cette fois-ci, vous demandant de réaliser un certain score en enchaînant tricks sur tricks. Les autres modes comprennent un entraînement, un mode libre pour rider tranquillement et un mode half pipe pour s'affronter à deux sur une rampe. La jouabilité a été grandement simplifiée par rapport à Tony Hawk afin de convenir aux plus petits mais elle n'est pas parfaite. Même si le héros ne tombe que très rarement de sa planche, même si l'exécution des figures est relativement aisée, on ne peut pas dire que la maniabilité soit une franche réussite. Contrôler Dingo n'est pas simple. Au pad, il part dans tous les sens et négocie très mal les tournants. Au clavier, c'est un peu mieux mais dans cette configuration, les figures sont plus délicates à réaliser, les touches du clavier étant moins instinctives à utiliser que les boutons d'une manette, surtout chez les jeunes joueurs.

Le niveau de la réalisation ne vole pas très haut. Graphiquement, c'est assez coloré et plutôt fidèle à l'esprit Disney mais de nombreux bugs s'incrustent à l'écran (Dingo à moitié dans le vide, Dingo à moitié dans un mur...). On note aussi un très faible champ de vision qui empêche de prévoir bien à l'avance son parcours. Côté son, c'est une véritable catastrophe. Le jeu est entièrement parlé, et quand je dis entièrement je n'exagère rien. Le moindre bouton, la moindre petite icône donne lieu à une explication de vive voix de notre ami Dingo. Sympa au début, très lourd par la suite. Pendant les épreuves, vous entendrez Dingo (ou Max, selon le personnage que vous contrôlez) s'émerveiller de chacune de ses figures. Vraiment très énervant, d'autant que le son « saute » pratiquement à chaque phrase. La musique n'est pas épargnée par ces saccades, à tel point qu'écouter mon vieux CD rayé des Beach Boys est presque plus amusant. Signalons quand même que ces musiques tentent de reproduire le style Tony Hawk avec des guitares saturées et des thèmes bien lourds. Mais même avec ça, la sauce ne prend vraiment pas, désolé. C'est donc à regret que je me vois contraint de conclure négativement le test de ce Dingo Extreme Skateboarding. Parti d'une bonne volonté, celle de proposer un Tony Hawk aux enfants, l'intérêt du jeu retombe bien vite à cause d'une faible durée de vie, d'une jouabilité inappropriée et d'une réalisation très décevante pour un jeu Disney.