Sur un plateau, vous pouvez jouer jusqu’à six Followers, l’équivalent des créatures, et les phases de combat se déroulent comme dans Magic, avec un joueur qui attaque et l’adversaire qui peut opposer des bloqueurs. On retrouve aussi un système de sort identique avec la possibilité d’en jouer certains en pleine phase de combat pour surprendre l’adversaire. La première impression, c’est d’assister à des match dynamiques puisque vous pouvez jouer des followers même pendant le tour adversaire, chaque joueur se redonnant la main après chaque action. Ainsi, vous n’êtes jamais spectateur d’une infernale série de combos pendant laquelle vous ne pouvez rien faire. Si le mana s’engrange à chaque tour comme dans Hearthstone, il est possible d’engranger jusqu’à 3 manas non utilisés dans les tours précédents pour lancer des sorts à gros coût et ainsi surprendre l’adversaire. Mais la plus grosse particularité reste la présence des champions, des cartes qui une fois sur le plateau peuvent évoluer si les conditions sont réunies. Que ce soit leurs stats ou leurs capacités, la puissance des champions est telle que les decks se construisent principalement autour d’eux. En effet, ce sont ces derniers qui décident quelles régions vous pouvez utiliser dans votre deck, les régions étant l’équivalent des couleurs de Magic. Vous ne pouvez pas mélanger plus de deux régions, mais chacune d’entre elles propose plusieurs thématiques inhérentes aux CCG, comme l’aggro, le burst et autres joyeusetés.

S’il est impossible de définir une meta aujourd’hui, on sait déjà qu’au pays des free-to-play, c’est le modèle économique et le contenu qui font le gros du travail. Pour Legends of Runeterra, on sait déjà qu’il ne proposera pas de lootboxes payantes, ce qui est un excellent point. En effet, si vous pouvez dépenser de l’argent ingame pour des skins et une sorte de battle pass, vous savez ce que vous allez gagner. Ainsi, pour engranger des cartes, vous disposez de quêtes journalières et de récompenses hebdomaires, dont un coffre qui grossit au fur et à mesure des victoires. Pour le reste, on parle d’un système d’XP qui débloque au fur et à mesure des nouveaux cadeaux, dont des cartes vierges appelées WildCard qui peuvent être transformées en la carte de son choix de rareté équivalente.

Pour finir ce petit tour d’horizon, comme vous avez pu le remarquer sur ces images, la direction artistique de Legends of Runeterra est de haute volée, avec de belles animations et du voice-acting régulier. Toujours lisible, il semble taillé pour les diffusions Twitch, élément nécessaire à son succès. Bref, en tentant de réunir les qualités des meilleurs CCG tout en proposant un modèle économique honnête, Legends of Runeterra pourrait bien réaliser l’exploit de trouver sa place dans le secteur, même s’il faudra attendre de voir sa meta sur le plus long terme pour pouvoir en juger.

Legends of Runeterra est prévu pour 2020 sur PC, puis sur iOS et Android.