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Aperçu il y a une poignée de semaines dans le cadre de la gamescom 2018 : Cities Skylines version Nintendo Switch montrait un vrai effort d'adaptation aux commandes du pad, mais une optimisation plus que bancale dont on nous avait assuré qu'elle serait corrigée d'ici la fin de l'année. Commercialisé sans crier gare, et sans doute un peu précipitamment, le city-builder complet et complexe a nettement perdu de sa superbe en passant en format portable.
Notre Gaming Live de Cities Skylines Switch Edition
Une maniabilité simple et intuitive
Facturée 40€ et assortie des DLC After Dark et Snowfall, cette version Switch de Cities Skylines conserve, nous l'avions vu, toutes les qualités de maniabilité déjà constatées sur les versions PS4 et Xbox One. Si, bien entendu, la navigation dans les menus, la construction ou la consultation des caractéristiques d'un bâtiment en particulier ne seront jamais aussi précises qu'avec le combo clavier / souris, le jeu se laisse toutefois agréablement prendre en main. Les différentes interactions se font d'une manière intuitive et nous continuons de saluer le brio avec lequel l'exercice de l'adaptation a été relevé.


Une technique qui dessert toutes les promesses du jeu
Ce n'est clairement pas là que le bât blesse. Cities Skylines avait pour grande qualité la pertinence des différents éléments de simulation, et la possibilité qu'il laissait au joueur de construire des villes gigantesques. Il semblerait que ces deux éléments, plutôt gourmands en ressources, soient trop lourds à porter pour les épaules de la Switch. Il ne vous faudra en effet qu'un bref premier coup d'oeil pour constater que les charmants graphismes de Skylines se sont cruellement érodés. L'ensemble est extrêmement aliasé et terne. Si certes, cette considération peut s'avérer un rien secondaire, le plaisir d'un city-builder passe aussi par les yeux, le joueur étant souvent désireux de contempler la ville qu'il a lui-même créée. Ce n'est en l'occurrence pas le cas, mais ce n'est pas là le principal défaut de cette version.


Effectivement, il ne vous faudra qu'un millier d'habitants dans votre ville pour que vous constatiez les premiers ralentissements du jeu. Le framerate est très rapidement à la traîne, surtout lorsqu'il s'agit de zoomer pour construire ou observer les villes, qui paraissent tristement désertes. Vous vous en doutez, plus votre ville grossira, plus le problème s'accentuera au point de devenir parfois handicapant. En effet, la construction d'une route ou d'une intersection demande une certaine précision, et lorsque votre tracé est subitement modifié en raison d'un freeze intempestif, détruisant au passage certaines habitations, la frustration est grande. À ces ralentissement et freezes s'ajoutent des bugs d'interface en tout genre, des craquellements sonores désagréables, rendant l'expérience Cities Skylines plutôt laborieuse. Alors si le jeu n'est pas totalement injouable, ses grands problèmes de fluidité ternissent largement un titre qui a pourtant énormément à offrir.
Enfin, c'est sans grand étonnement que la dimension modding, si prolifique dans la version PC de Skylines, est aux abonnés absents sur Switch, amputant le titre d'une vraie partie de son intérêt sur le très long terme. Dommage.
Points forts
- Les qualités intrinsèques de Cities : Skylines et de ses DLC Snowfall et After Dark
Points faibles
- Pas joli pour un sou
- Framerate très rapidement en souffrance
- Beaucoup de bugs visuels et sonores
- Une optimisation globale qui rend le jeu imprécis, parfois injouable
- Pas de mod
En dépit des apparences, tous les jeux ne gagnent pas à être portés sur Switch, même si leur registre semblait en apparence taillé pour le mode de jeu nomade. Difficile de savoir si c'est le travail d'optimisation ou simplement les capacités de la machine qui ont nivelé Cities Skylines vers le bas. Si l'on saluera bien bas le travail effectué pour rendre le jeu de gestion maniable et intuitif, le framerate en souffrance permanence, les nombreux bugs sonores et visuels rendent l'expérience de jeu frustrante et parfois décourageante. Un vrai rendez-vous manqué.