Nous avons pu rencontrer Richard Rouse III durant la Game Developer Conference 2017. Ce vétéran de l'industrie, en fonctions depuis plus de 20 ans, a notamment travaillé sur des titres comme The Suffering,Rainbow Six Patriots ou encore Homefront et concocte actuellement The Church in the Darkness, une aventure solo au cadre très particulier, située dans les années 70. En effet, votre personnage, Vic, va devoir y infiltrer une secte sud-américaine dans laquelle son neveu a été attiré. La Collective Justice Mission, l'organisation au centre de l'aventure, est ici dirigée par un couple dont le charisme et l'influence ont permis d'amadouer des dizaines de civils et quelques hommes armés. Votre but ? Ramener votre neveu Alex à la raison et vous enfuir de la zone avec lui. Un objectif simple, qui peut être atteint en deux à quatre heures, mais qui cache pas mal de rouages fort intéressants...
Visite d'une secte en mode Infiltration
Comme vous pouvez le voir sur la session de gameplay enregistrée durant la GDC et disponible ci-dessus, le jeu est assez proche de ce qui se fait depuis des années en matière d'infiltration en vue aérienne. On commencera hors de la collectivité, en tentant de récupérer quelques objets ça et là, avant d'approcher les premiers gardes. Des cônes de vision seront à surveiller pour réussir votre incursion en territoire ennemi et il vous sera possible d'assommer ou de tuer les ennemis en fonction de l'équipement dont vous disposez. Notez que le tout se veut assez réactif et que le couple qui gère la secte, prendra souvent la parole grâce aux hauts parleurs parsemant le territoire pour réagir à vos actions.
Jeu de piste au royaume de l'influence
Durant la session, Richard Rouse nous montre que si vous assommez quelques gardes, que vous vous déguisez et que vous vous faites repérer, vos adversaires ne vous assassineront pas mais vous laisseront une seconde chance, ce qui vous permettra de tenter une nouvelle approche dans la même configuration de partie. Car oui, The Church in the Darkness opte pour le procédural dans sa construction de l'environnement et du scénario en vigueur dans la run. Les objets, les gardes, les bâtiments, les documents et les « activités » auxquelles se livrent les civils et les personnes armées, se disposeront de manière différente à chaque mort de Vic, ce qui renforcera la rejouabilité du titre. Toujours dans cette philosophie « action et conséquences », le neveu du héros, une fois contacté, pourra avoir différentes réactions en fonction de vos actions et de la configuration de partie, et sera parfois enclin à vous suivre, et parfois non.
Un bon début pour un concept original
Vous devrez également décider quoi faire du couple qui influence la communauté, en choisissant par exemple de tuer Isaac et de laisser Rebecca en vie, suivant votre vision des choses après avoir entendu certains discours ou lu certains messages, en sachant que de nombreuses lettres et rapports internes à la secte seront éparpillés dans les bâtiments du camp et que, d'une run à l'autre, vous n'aurez pas les mêmes infos pour prendre vos décisions. Tout dépendra donc de vos actions et de ce que vous pourrez trouver sur l'organisation durant votre partie. Un concept fort attractif, rafraîchissant, qui mise énormément sur les choix et la rejouabilité, mais qui aurait peut être gagné à être épaulé d'un gameplay un poil plus varié et d'une réalisation plus marquante. En attendant, The Church in the Darkness est prévu pour l'année 2017 sur PC et Mac et devrait, on l'espère, arriver également sur consoles.
Fort d'un concept atypique et d'un cadre très peu exploité dans le milieu vidéoludique, The Church in the Darkness apparait comme un très bon titre, sur lequel nous avons hâte de poser les mains. Malgré un enrobage esthétique un peu limité et un choix de gameplay pas toujours très pertinent, le titre arrive à nous donner envie d'en savoir plus, d'autant que l'homme derrière le projet est passionné par le cadre exploité et n'en est pas à son premier jeu. A surveiller de près.