Contributeur
Mes très chers homologues passionnés d'astronomie, en vérité je vous le dis, le "jeu" ou plutôt logiciel que je m'apprête à vous présenter a réussi à me scotcher à mon siège et est parvenu à me faire dresser les poils des bras. Toujours en bêta à l'heure où j'écris ces lignes, il est vraisemblablement à ce jour l'un des programmes les plus complets en matière d'exploration spatiale. Dans la lignée de Elite Dangerous pour son aspect d'infinité et dans celle de Univers Sandbox pour son coté scientifique et bac à sable, voici Space Engine, disponible gratuitement sur son site officiel. Préparez vous pour un voyage de plusieurs milliards d'années lumière.
Boule bleue, suspendue entre vide et néant
Lorsque nous lançons Space Engine pour la première fois, nous nous retrouvons face à une planète de taille moyenne, étrangement similaire à notre orange bleue avec ses vastes océans et ses déserts brûlants. Premier constat : cet astre est plutôt bien modélisée avec son atmosphère et ses nuages. En le sélectionnant à l'aide du curseur, une fenêtre s'ouvre, nous indiquant toutes les caractéristiques physiques et climatiques. La caméra étant totalement libre, nous nous dirigeons donc vers la surface. Une fois entré dans l’atmosphère, j'ai pu m'émerveiller devant la beauté des dunes se perdant dans l'horizon. Il est à noter que nous pouvons positionner notre caméra au ras du sol. Même si les textures y sont plus grossières, qu'on se le dise : ça reste très propre et cela ne fait que commencer !
La première claque vertigineuse
Une fois m'être assez rassasié de paysages superbes sur cette première planète, une question m'est venue à l'esprit : "et maintenant ?" C'est vrai ça, que faire désormais ? Je quitte donc l'atmosphère à grand coup de scrolling de molette et vois peu à peu cet astre s'éloigner de moi avec la sensation que je m'approche bientôt des limitations de la "map" et m'attends à tout moment à percuter un odieux mur invisible. Mais il n'en fut rien. La vitesse de déplacement de la caméra étant modulable, je décide de passer la troisième et quel ne fut pas mon émerveillement de constater que les points blanc, que je prenais pour une texture de ciel étoilé, étaient en réalité des étoiles et des systèmes stellaires entièrement visitables ! Nous voyageons maintenant à la vitesse de 200 années lumière par seconde, vitesse à laquelle je vois défiler les astres autour de moi dans un flou hypnotisant et étonnamment fluide vu la quantité d'objets célestes à l'écran.
Quelques centaines de milliers d'années lumière plus loin, je décide de visiter un système planétaire. Je choisis une belle étoile massive et là encore une fenêtre s'ouvre avec bien sûr toutes les caractéristiques de l'étoile mais également la liste des planètes et lunes du système. Il y en a des toutes sortes ; des géantes gazeuses, de petites rocheuses glacées, avec/sans ceintures d'astéroïdes, etc. Fait alors son apparition, une fonctionnalité très intéressante et beaucoup plus ludique que ce que nous avons pu voir jusqu'à présent : l'ajout de plusieurs vaisseaux entièrement contrôlables permettant de se déplacer avec un peu plus de réalisme et d'immersion. En revanche si vous les utilisez pour une rentrée dans l’atmosphère, renseignez-vous au préalable sur les caractéristiques physiques de la planète : la gravité par exemple (cruelle bougresse) peut vous malmener comme jamais !
Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie
Après plusieurs visites sur divers systèmes, mon âme de joueur et ma fascination face à l'inconnu me poussent à remettre les gaz pour tenter d’atteindre la "bordure" de ce programme, une limite à tout ce spectacle délirant. Et cette fois, je file à une vitesse inimaginable (environ 300 000 années lumière par seconde). Les étoiles fusent autour de moi jusqu'à voir la galaxie dans laquelle je me trouvais dans sa totalité. Et c'est en faisant pivoter la caméra que tout me saute au visage : "Ho les dingues, ils ont créé l'univers !" me suis-je exclamé à haute voix tellement mes yeux n'arrivaient pas à réaliser ce qu'ils observaient ! Des dizaines, des centaines, que dis-je, des millions de galaxie partout autour de moi et chacune d'entre elles est accessible au même titre que les systèmes stellaires. Je me déplace maintenant à 125 millions d'années lumière par seconde, ce qui me permet de faire défiler toutes ces galaxies mais également d'avoir la réponse à ma question initiale : Non il n'y a pas de fin. L'infini a un visage et il me regarde droit dans les yeux !
Disponible gratuitement depuis 2011 mais en constante évolution, cette bêta de Space Engine réalise le rêve de tout passionné d'astronomie en nous permettant de visiter une infinité d'étoiles, de planètes, de trous noirs et de nébuleuses. Ce titre parvient à assouvir nos besoins contemplatifs les plus primaires. Il est à noter qu'une "extension" gratuite elle aussi, nous offrant notre propre système solaire avec textures HD ou full HD est disponible. En effet, l'univers proposé de base est totalement fictif, même s'il est réaliste dans les règles physiques appliquées.