Il fait de la résistance dans le bac à sable des open world. Homefront The Revolution a lui aussi tenté de briser sa monotonie passée pour se métamorphoser et proposer un nouvel univers à ceux qui ont pu apprécier le premier opus de la série. Ils ne sont peut être pas légion, mais certains joueurs ont été séduits par le multijoueur du jeu développé par THQ à l'époque. Prévu pour le 20 mai 2016 sur PlayStation 4, Xbox One et PC, le nouvel épisode de la série développé par Deep Silver nous donnait rendez-vous cette fois-ci pour nous dévoiler son mode multijoueur. Bonne ou mauvaise surprise ? C'est ce que nous allons essayer de définir dans cet aperçu.
Homefront The Revolution s'offre un mode multijoueur, bien loin de celui que les joueurs connaissaient à l'époque. Puisqu'ici pas question de se retrouver dans des parties en ligne où des équipes s'affrontent sur des cartes dédiées pouvant abriter à la fois de l'infanterie, des véhicules lourds mais aussi des engins volants. Mais plutôt de concéder un aménagement spécial pour que les amateurs puissent se retrouver autour d'une partie commune avec leurs amis qui trônent dans leurs listes personnelles. Deep Silver nous a invités à venir voir de quoi il en retournait. Homefront The Revolution allait-il nous donner un peu de bonheur après une première prise en mains quelque peu austère comme nous le rappelle notre premier aperçu du jeu.
Revolution de façade ?
C'est au milieu de Londres que nous avons pu renouer contact avec le FPS grand format de Deep Silver. En s'attachant les services des anciens de Crytek UK et quelques vétérans de Free Radical, les anglais de Nottingham tentaient la séduction passive. Celle d'un jeu qui pourrait venir taquiner les chargeurs d'un Far Cry ou espérer accrocher quelques joueurs sevrés de Grand Theft Auto . Homefront The Revolution, ce sera en coop et pas autrement pour son mode en ligne et là, première déconvenue. Nous qui pensions que l'univers du jeu et sa campagne solo pourraient abriter ce mode de jeu il n'en est rien.
A la place, nous avons découvert un dispositif qui segmente certaines parties des décors du néo Philadelphie servant de background au jeu. Ces sortes de couloirs aménagés permettent de plonger des équipes de 4 joueurs maximums dans des missions linéaires où les buts à atteindre oscillent entre la libération d'otages retenus prisonniers par les forces spéciales nord coréennes, des séances de hacking où il fallait passer les lignes ennemies pour atteindre les terminaux à mettre hors tension, ou encore de simples missions d'escortes de véhicules d'un point A à un point B de la carte. S'il est possible d'attaquer les missions en usant d'une quantité remarquables de chemins, très vite, dans la pratique on se rend compte du caractère rectiligne de ces dernières.
Homefront The Revolution aurait pu être un jeu qui pousse à l'immersion dans son mode coopératif, en octroyant la possibilité à de petites équipes d'en parcourir l'histoire en toute convivialité. Ici ce sont 12 missions qui sont pour le moment prévues, et pour les 3 ou 4 missions que nous avons pu essayer il ne nous a pas fallu plus de 10 minutes pour en arriver à bout. Sur le build présenté, des bugs persistants de netcode faisaient aléatoirement poper les mobs en les téléportant de quelques mètres quand ils étaient dans notre ligne de mire. Les développeurs se voulaient rassurants. Tous ces défauts seraient très vite corrigés dans la version finale du jeu. Un peu inquiétant, surtout lorsque l'on invite la presse spécialisée à venir tester un soft sortant dans quelques semaines. Passons.
Graphiquement, ce nouvel Homefront soufflait le chaud et le froid. Et pourtant c'était bien la version PC qui tournait. Certains effets de particules faisaient leurs effets lors des missions de nuit, tandis que l'ensemble restait plus ou moins austère, le tout haché par quelques animations assez bizarroïdes des mobs disséminés dans les rues de la ville en ruine. Une ville qui reste finalement la chose la mieux réussie sur le jeu avec une quantité de bâtiments ouverts et une architecture donnant un relief inédit à la série. Au niveau de l'IA, les problèmes que nous avions décelés lors de notre premier aperçu étaient toujours persistants. Tant et si bien qu'il était parfois décevant de s'adonner aux séances de shoots en vertu de l'inconsistance de cette dernière. Il faut espérer que les modes de difficulté les plus élevés garantiront une expérience un peu plus pêchue aux utilisateurs. Quoi, vous dîtes vous, tout est à jeter ?
Des points qui équilibrent la balance ?
Le système de customisation est cette fois-ci implémenté sur le mode en fonction des points d'expériences et de l'argent généré durant la partie. La personnalisation du profil de notre avatar nous donnait en outre l'occasion de l'attacher à un talent particulier. En passant les niveaux, certaines armes devenaient accessibles. Le tout passait par un système de caisses à ouvrir à la manière d'un Counter-Strike : Global Offensive ou un Call of Duty dernière génération où aléatoirement et selon la nature de la caisse (son prix en particulier) son contenu avait plus ou moins de valeur. De l'équipement embarqué jusque dans les tenues des personnages, Homefront Revolution proposera un panel assez complet de transformation de son avatar ou de ses armes, remarquablement bien modélisées soit dit en passant.
Au niveau de leurs reculs et de leur prise en main, celles-ci restent maniables tout en développant des personnalités propres. Ce qui reste finalement le plus intéressant de notre point de vue sur ce mode coopératif est cette propension du jeu à offrir différents itinéraires pour accéder aux zones de mission. Car si Homefront The Revolution use et abuse d'une certaine raideur malencontreuse pour amener les joueurs à aller vers l'objectif, il les invite aussi à observer le paysage, en nettoyer les aires où la population ennemie est la plus dense ou dans un autre registre, essayer de passer furtivement sans éveiller les soupçons afin d'éviter les conflits inutiles. A ce niveau Homefront Revolution saura peut être convaincre l'espace de ses 12 missions ses futurs acheteurs.
Bienvenue dans le mode Résistance
Nous nous attendions à un mode coopératif en monde ouvert et finalement Homefront The Revolution nous laisse orphelin d'une vision peut être trop ambitieuse à laquelle nous avions eu le malheur de croire. Le mode coopératif du jeu de Deep Silver proposera ainsi 12 missions jouables à 4 joueurs maximums dans des environnements où finalement le but à atteindre trahit les limites de ce mode « multijoueur ». Reste qu'avec sa customisation poussée et son atmosphère particulière le FPS réussira peut être le pari de ralier quelques aficionados à sa cause. Les développeurs promettent que de nouvelles missions seront ajoutées au mode de jeu après la sortie du titre. L'un dans l'autre, avec ses bugs et ses ennemis à l'IA peu inspirée, Homefront The Revolution ne nous aura encore une fois pas fait forte impression.