Cinq ans après la sortie du premier Fire Emblem Warriors, Koei Tecmo et Omega Force proposent un nouveau spin-off dans l'univers du jeu de rôle tactique de Nintendo. Alors que le titre original était un crossover avec des personnages issus de différents Fire Emblem, ce second épisode prend place dans le monde de Three Houses, le populaire opus de la Switch. On a pu y jouer quelque temps et on vous livre nos premières impressions !
Sommaire
- Des retrouvailles avec l'univers de Three Houses
- Des combats répétitifs, mais toujours efficaces
- Les relations au coeur de l'expérience
Depuis de nombreuses années maintenant, l'éditeur Koei Tecmo s'est fait une spécialité de décliner toutes sortes de licences dans un type de jeu qu'on appelle Musô. Dans les grandes lignes, il s'agit d'un sous-genre du beat'em up dans lequel on affronte des centaines d'ennemis sur un champ de bataille. Tout le plaisir vient du fait que les enchaînements sont souvent très impressionnants, et qu'il ne suffit que de quelques coups pour vaincre la plupart des ennemis de base.
Si Dynasty Warriors a été la première série à inventer cette formule, ses développeurs, Omega Force, ont appliqué cette recette pour de nombreuses autres licences. One Piece : Pirate Warriors, Dragon Quest Heroes, L'Attaque des Titans : Les Ailes de la Liberté, Persona 5 Strikers, Berserk and the Band of the Hawk... Beaucoup y sont passés ! Plus récemment, même Nintendo s'est prêté au jeu avec Hyrule Warriors, Hyrule Warriors : L'Ère du Fléau, et surtout Fire Emblem Warriors dont le nouvel épisode, Fire Emblem Warriors : Three Hopes, nous intéresse aujourd'hui.
Des retrouvailles avec l'univers de Three Houses
Dans le jeu original sorti en 2020, on retrouvait aussi bien des personnages venant de Fire Emblem : Awakening, que de Fire Emblem Fates, Fire Emblem : Shadow Dragon ou encore Fire Emblem Echoes : Shadows of Valentia. Pour cette nouvelle aventure, Omega Force a décidé de se concentrer uniquement sur Fire Emblem : Three Houses, l'épisode Switch qui avait rencontré un grand succès auprès du public. Au lieu de nous mettre dans la peau de Byleth qui jouait le rôle d'un professeur au Monastère de Garreg Mach, cette fois, on incarne un mercenaire aux cheveux violets du nom de Shez. Sans attaches, ce dernier possède de puissants et mystérieux pouvoirs, le tout accompagné d'Arval, un être mystique qui lui a sauvé la vie par le passé. Au cours de ses pérégrinations, notre héros va faire la rencontre du Démon Cendré, membre des mercenaires de Jalt, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Byleth de Three Houses. Après avoir été battu par ce.tte dernier.e, Shez n'aura qu'une seule obsession : vaincre cet être mystérieux.
Quelque temps plus tard, Shez fait la rencontre des trois futurs dirigeants des nations de Fódlan : Edelgard, Princesse et prochaine Impératrice de l'Empire Adrestien, Dimitri, prince héritier du Saint Royaume de Faerghus, et Claude, l'héritier de la famille Riegan qui est à la tête de l'Alliance de Leicester. Au cours du prologue, notre mercenaire finit par intégrer le Monastère de Garreg Mach et le joueur va donc devoir choisir parmi l'une des trois maisons, ce qui donne accès à trois scénarios différents. En réalité, tout cela ne constitue que le début du jeu car le coeur de l'histoire se déroule deux ans plus tard, alors que les personnages que l'on a connus dans Three Houses ont grandi et que le continent de Fódlan est en proie au désordre. Puisqu'on est en pleine période de guerre, on alterne tout au long de l'aventure entre combats sur le champ de bataille et retour au campement pour se reposer.
Des combats répétitifs, mais toujours efficaces
Comme tout titre appartenant à la série des Musô, Fire Emblem Warriors : Three Hopes est un jeu dans lequel on passe la majeure partie de son temps à se battre sur un champ de bataille. À l'image du premier Fire Emblem Warriors, les enchaînements sont toujours aussi impressionnants et on se sent puissant en balayant des dizaines d'ennemis dès que l'on fait le moindre coup. Pour apporter de la diversité, ce spin-off mise sur la variété des classes qui ont toutes des attaques uniques, mais aussi sur le changement de personnages à la volée qui permet de passer d'un coin à l'autre du champ de batailles sans transition. Pour venir à bout des ennemis les plus puissants, vous devrez exploiter leurs vulnérabilités jusqu'à briser leurs défenses afin de les achever avec un coup critique. Certains aspects de Fire Emblem sont toujours de la partie, comme le triangle des armes, les ordres ou bien le système des assistants qui permet d'avoir quelqu'un à ses côtés pour combattre. Enfin, chaque arme possède aussi des compétences que l'on ne peut utiliser que de façon limitée, comme dans les épisodes traditionnels de la série de jeu de rôle tactique.
Si les batailles sont des moments de grand spectacle, les défauts inhérents à la formule Musô sont toujours de la partie. Malgré les classes différentes et les armes à disposition, le gameplay reste répétitif et on se retrouve à utiliser constamment les mêmes enchaînements les plus efficaces pour venir à bout à des ennemis. En plein coeur de la mêlée, l'action est parfois brouillonne, ce qui rend difficile la lecture de l'écran, surtout avec une interface aussi chargée en éléments qui laisse peu de place à ce qui se passe réellement devant nous. Pour ce qui est des graphismes et de la fréquence d'images cependant, on retrouve un résultat plus convaincant que Hyrule Warriors : L'Ère du Fléau. Si le titre est très fluide au campement et face à un petit nombre d'ennemis sur le champ de bataille, le framerate baisse devant une armée entière, sans pour autant ralentir au point d'être injouable, et ce, même en multijoueur en coopération à deux. Pour empêcher toute baisse, le jeu réduit la qualité des graphismes en fonction de ce qui se passe à l'écran, ce qui est un moyen plutôt malin pour ne pas briser le dynamisme de l'action.
Les relations au coeur de l'expérience
Après une bataille, on a souvent droit à un tunnel de dialogue pour faire progresser l'histoire avant de retourner au campement. C'est là qu'on retrouve l'autre aspect important de l'expérience Fire Emblem : la gestion de vos relations. Tout comme dans Three Houses, lui-même très inspiré de Persona 5, les liens que vous partagez avec les personnages occupent un rôle central car plus vous devez proches, plus ces derniers seront efficaces sur le terrain. Par exemple, lorsqu'un combattant vous accompagne en tant qu'assistant, il vous protège et déclenche des frappes spéciales avec vous pour les rendre encore plus puissantes. Pour avoir des liens aussi solides, de nombreuses activités sont disponibles au campement pour passer du temps avec vos héros préférés comme faire des corvées, partir en expédition, offrir des cadeaux...
Mais le campement n'est pas qu'un lieu pour avoir des rendez-vous et faire des rencontres, puisque c'est avant tout là que l'on se prépare pour ses prochaines missions. Cela passe notamment par des entraînements pour devenir plus puissant ou changer de classes, mais aussi par l'achat de nouvelles armes et objets qui s'avéreront utiles sur le champ de bataille. Si vous décidez de cuisiner, vous pourrez bénéficier d'effets supplémentaires pour votre prochaine mission, qu'ils soient offensifs ou défensifs. Enfin, la gestion des bâtiments est également importante car elle vous permet de développer votre camp pour que vos structures soient plus efficaces ou vous donnent accès à de meilleures fonctionnalités.
{{apercu_bilan_resume|titre=Nos impressions|texte=Fire Emblem Warriors : Three Hopes semble avoir toutes les cartes en main pour faire plaisir aux fans de Three Houses. Au-delà d'en retrouver les personnages, ce spin-off reprend certaines mécaniques qui ont fait le succès du titre original, à l'image de la place importante accordée aux relations. Pour autant, le jeu d'Omega Force n'en reste pas moins un Musô efficace, avec des qualités comme son action survoltée et ses enchaînements impressionnants, mais aussi ses défauts, à l'image de sa répétitivité et de son côté brouillon. Mais du côté de la technique, on est agréablement surpris de découvrir que le jeu tient jusque-là route, malgré tout ce qu'il se passe à l'écran. Dans tous les cas, on a hâte d'être le 24 juin prochain pour mettre les mains sur cette version action de Fire Emblem qui s'annonce prometteuse.}}{{jv:apercu_bilan_auteur|note=4}}