Localiser en Occident des jeux venus du Japon est souvent un parcours du combattant. Notamment lorsqu'on parle de JRPG, la perspective de devoir traduire des lignes de textes à n'en plus finir pouvant refroidir les éditeurs. Game Informer a pu discuter de ce sujet avec Yuu Miyake, producteur de Dragon Quest XI : Les Combattants de la destinée.
Le 4 septembre, Dragon Quest XI paraîtra enfin dans nos contrées, plus d'un an après sa sortie au Japon. Un délai finalement moindre, quand on sait par exemple que Dragon Quest VII sur 3DS a mis trois ans pour quitter les frontières de l'archipel (sortie en 2013 au Japon, en 2016 chez nous). Yuu Miyake évoque le sujet, en expliquant que la popularité des jeux rentre évidemment en compte et que Yuji Horii, créateur et scénariste de la licence, prend le temps de s'assurer que la traduction de chaque titre soit la plus fidèle possible :
C'est un désavantage dans un sens. La localisation prend du temps à cause de la façon dont est conçu le jeu, et les textes de M. Horii sont une partie très importante du jeu et de son attrait. On doit rendre le processus plus efficace et le raccourcir. Les traducteurs doivent comprendre le monde du jeu en lui-même. On fait attention à ajouter les accents des peuples à travers ce monde afin que cela fonctionne pour chaque région individuelle. (..) De notre point de vue, la série Dragon Quest n'est pas encore au niveau de popularité qu'elle devrait avoir en Occident.
Pour mesurer l'ampleur de la tâche d'une traduction pour un JRPG, Miyake offre quelques chiffres : Dragon Quest VII comportait environ 1,2 million de caractères japonais à traduire, tandis que Dragon Quest XI en comporte près du double, soit 2,4 millions. Rappelons que le titre sera bien traduit en français, mais il ne proposera qu'un doublage anglais. Il sera le premier opus canonique de la licence sur consoles de salon depuis Dragon Quest VIII, paru en 2006 chez nous sur PS2. Depuis, la situation du JRPG en Occident a bien évolué : la demande est toujours là, mais le marché est moins compétitif que durant l'ère PS2. De quoi laisser présager un retour en fanfare pour cette licence historique.
Dragon Quest XI se montre dans une longue séquence