Six mois déjà depuis la sortie de FIFA Ultimate Team fin septembre. C’est donc l’heure de faire le bilan des nouveautés, des mises à jour, de ce qui a fonctionné et ce qui a moins marché. Cette année, on ne pourra pas reprocher à EA Sports de s’être reposé sur ses lauriers tant il a proposé des nouveautés et tenté d’améliorer le contenu de son mode phare. Parmi ces innovations, certaines ont été une franche réussite, et d’autres ont encore une certaine marge de progression. Voici donc le verdict à mi-course pour FUT 17.
Les défis de création d’équipe, LA grande réussite de cette saison
S’il ne fallait retenir qu’une seule nouveauté cette année, ce serait indéniablement les défis de création d’équipe. Ce mode de jeu à part entière, qui offre une sorte de puzzle-game à l’intérieur même de FIFA Ultimate Team, a donné de l’intérêt à toute une flopée d’éléments auparavant inutiles comme la plupart des joueurs bronze ou argent. Les DCE ont également donné un vrai intérêt à collectionner les joueurs dans son club « au cas où ».
Les défis de création d’équipe ont également permis de récompenser les joueurs les plus archarnés, et notamment les traders. Les défis gros matches ou Joueur du Mois de Premier League ont donné lieu à une incroyable vague de spéculation qui a permis aux joueurs les plus investis de s’enrichir comme jamais. A titre personnel, ce sont ces défis qui m’ont permis de me constituer plus de 3 millions de crédits rien qu’en sentant les bons coups. Ces défis ont donc révolutionné la manière d’aborder le marché de FIFA Ultimate Team en le rendant à la fois plus instable mais également relativement prévisible.
Les défis gros matches, indexés sur le calendrier footballistique réel, ont également resserré encore davantage le lien entre FIFA Ultimate Team et le « vrai » foot. A l’image des éléments Ones to Watch, autre grande réussite de cette année, les Défis dit « Live » ont récompensé les fans de foot les plus assidus. Une idée bienvenue.
FUT Champions, une belle idée, mais avec une énorme marge de progression
L’autre grosse nouveauté de cette année, c’était le plongeon dans le grand bain de l’e-sport avec FUT Champions. Malheureusement, tout n’a pas été positif de ce côté-là, avec de nombreux problèmes récurrents.
Sur le principe, une ligue compétitive récurrente avec un classement hebdomadaire puis mensuel est une excellente idée. Elle représente une vraie source de motivation à jouer régulièrement au jeu, d’autant que les récompenses valent très clairement le coup de s’investir dedans à fond.
Cependant, FUT Champions a souffert, et souffre toujours, d’énormes défauts qui ont empêché la plupart des joueurs de prendre un réel plaisir sur ce mode. Le premier d’entre eux, ce sont les serveurs souvent instables qui ont pourri l’expérience de jeu. Rappelez-vous cette Weekend League annulée pour cause de glitch de déconnexion forcée. Aujourd’hui encore, des joueurs pro pour qui chaque défaite est un énorme échec souffrent de ces déconnexions impromptues, à l’image de Rafsou, le Lyonnais, qui a terminé le week-end dernier à 39-1 alors que le grand chelem était à portée de main.
Enfin, l’autre souci posé par FUT Champions est son exigence en termes de temps de jeu. 40 matches, sur 3 jours, cela équivaut à plus de 3h par jour, si tant est que votre vendredi le permette. Ce nombre de matches ferme forcément la porte à un grand nombre de joueurs. Pourquoi ne pas imaginer une Ligue continue sur une semaine, avec des qualifications en parallèle, de façon à contenter tout le monde ?
FUT Champions est un bon début en terme de ligue compétitive, mais reste donc très largement à améliorer pour FIFA 2018.
Le gameplay, toujours friable et pas encore digne d’un vrai jeu compétitif
La grosse tare de cet opus, c’est malheureusement le gameplay qui offre un contraste assez déprimant par rapport aux ambitions de FIFA, qui vise à devenir un vrai acteur de l’e-sport au niveau mondial.
Le premier reproche que l’on peut faire au gameplay, ce sont tous ces mécanismes obscurs de script ou handicap. Vous avez probablement tous vécu ce moment terrible où vous savez que le but adverse va venir et que vous ne pouvez rien faire pour l’en empêcher. Même chose pour l’immense quantité de buts à la 90e minute, eux aussi qui semblent totalement inévitables. Personne ne sait si FUT contient effectivement des mécanismes d’équilibrage en plein match. Les rumeurs, les théories vont bon train, et jamais EA Sports ne s’est exprimé à ce sujet, que ce soit pour confirmer ou infirmer ces rumeurs. Difficile d’accepter une telle opacité sur les mécanismes profond d’un jeu qui se veut compétitif au haut niveau.
L’autre point noir du gameplay, c’est ce nouveau moteur physique emprunté à Battlefield, le moteur Frostbite. Censé être plus réaliste, ce moteur physique a surtout offert des bugs de collision absurdes qui, parfois, font rire, mais rendent plus souvent fou. Qui n’a pas explosé de rage devant ce ballon qui traverse le bras du gardien pour se loger au fond des filets ?
Enfin, l’IA reste toujours très perfectible. Censée être axée sur l’intelligence défensive, cet opus de FIFA a souvent offert des marquages totalement absurdes, des buts gags complètement improbables et des mécaniques d’interventions défensives aléatoires qui ont dû provoquer de nombreux cassages de manettes, notamment sur ces penalties inévitables ou le défenseur tacle tout seul.
Pour résumer et conclure, disons que FIFA 2018 a devant lui un grand chantier, mais avec malgré tout une base solide et plaisante. Ce FIFA 2017 semble bien le début d’un nouveau cycle. De quoi espérer une belle mouture pour septembre prochain !