Il est vrai que la réalité virtuelle propose des expériences très enthousiasmantes en termes de gaming, avec des mécaniques encore à peine effleurées. Cependant quand Sony tourne essentiellement son casque PlayStation VR vers le jeu vidéo, d'autres appareils comme l'Oculus Rift mènent vers de multiples voies une fois connectés sur un ordinateur : on peut penser aux arts, aux sciences, à l'ingénierie... Jack McCauley, qui a cofondé Oculus VR, estime que demain le jeu vidéo pourrait bien occuper une place moins importante au sein de la réalité virtuelle.

En tant que plateforme de jeu vidéo, je ne suis pas sûr qu'avec Unity ou Unreal nous ayons vraiment compris comment écrire une application en VR qui n'ait pas d'effets secondaires comme la nausée. Et comment réaliser un jeu lorsqu'on est tellement habitués à créer des FPS ou des choses comme ça ? Si vous avez joué à un FPS en VR, vous avez vu que ce n'est pas une excellente expérience, ça rend un peu nauséeux. Il faudrait imaginer un contenu totalement nouveau ; je crois que Tilt Brush (l'application de dessin de Google, NDLR) est une bonne démonstration de ce que ça peut être, dans une dimension créative. Est-ce qu'on passerait des heures à dessiner avec, cela reste à voir. Vous me posez une colle sur la question du contenu, je dirais que ce ne sera pas forcément du jeu vidéo. Certaines sociétés travaillent sur des événements en direct, comme des matches de football américain...

Si la réalité virtuelle est déjà constituée d'un catalogue de centaines d'applications, la technologie est encore très jeune. Comme Jack McCauley le souligne, transposer en VR notre façon habituelle de faire des jeux est un casse-tête et les développeurs apprendront peu à peu comment créer des applications taillées pour ce matériel, que ce soit appliqué au jeu vidéo mais également à d'autres types de divertissements ou encore à la science.