C'est à seulement une vingtaine d'années que le jeune homme rejoint les rangs de Blizzard (encore appelé Silicon & Synapse) sous la recommandation d'un ami, pour rapidement esquisser quelques croquis pour un certain Warcraft : Orcs & Humans. Il se voit très vite confier davantage de responsabilités, étant donné qu'il conseille d'excellentes idées de game design quant à Warcraft II dont il sera le réalisateur. La carrière de Chris Metzen est lancée : il deviendra un pilier de l'entreprise en participant à la saga Diablo, puis Starcraft, jusqu'à plus récemment World of Warcraft : Legion. Comme nous vous l'annoncions en septembre, l'homme a donc décidé de déposer les armes à 42 ans et c'est dans le cadre d'un interview avec Scott Johnson qu'il a détaillé ses raisons. Metzen indique que son travail - le job de ses rêves, dont il est extrêmement fier - est un défi de tous les jours, une anxiété de tous les instants.

Et si le prochain jeu n'est pas parfait ? Et si les joueurs le détestent ? Et si en chemin je déshonorais l'entreprise et moi-même en ne faisant pas assez bien ? Avec du recul, je vois que j'étais tombé dans une sorte de piège, le "cycle de la performance"... À un certain point, j'avais juste ce besoin désespéré de validation.

Chris Metzen indique effectivement un "cercle vicieux" où il avait besoin de faire le maximum, de dépasser les attentes, de relever toujours plus le niveau, ce qui lui a valu d'importantes crises d'angoisse lors de ces trois dernières années ; un témoignage qui rappelle celui d'Amy Hennig en ce qui concerne la réalisation des blockbusters. À présent la nouvelle mission de Metzen, un peu plus reposée : élever ses trois enfants !