Avant d'être directeur de l'exploitation chez Electronic Arts, Peter Moore fut entre autres le grand patron de Sega of America. Au micro de nos confrères d'IGN, l'homme revient sur la chute du grand rival de Nintendo.
Il y a quinze ans maintenant, Sega cesse ses activités de fabricant de matériel ; sa dernière console sera la Dreamcast qui après 18 mois de commercialisation ne correspond pas aux objectifs prévus. Peter Moore explique que selon lui la fin de l'âge d'or de la société s'était déjà amorcée du temps de la Saturn.
Nous avons brûlé trop de ponts avec la Saturn.
Il faut ici comprendre, selon cette expression militaire, l'idée d'un point de non-retour mais également d'une séparation irrévocable avec les gamers.
Lorsque je suis arrivé chez Sega notre premier défi était : "comment s'excuser de la Saturn et prendre un nouveau départ avec la Dreamcast".
Moore indique avoir insisté pour appeler la console "Sega Dreamcast", et non simplement "Dreamcast". La suite, nous la connaissons : puissantes mais difficilement abordables par les programmeurs et de fait, dotées d'un maigre catalogue, les machines ne rencontrent pas le succès. Le 31 janvier 2001 Sega rend les armes - après s'être bien battu.
Sonic, lui, continue de porter haut ses couleurs.