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La semaine dernière à la date du 21 mars, la société d'investissement Vivendi lançait une nouvelle OPA à l'encontre de Gameloft, proposant de racheter ses actions à 7,20 € l'unité, contre une précédente offre de 6 €. Les frères Guillemots sont prêts à réagir face à cette nouvelle tentative.
Le marché financier a donc autorisé Vincent Bolloré à lancer une nouvelle OPA, cette fois proposant aux actionnaires du développeur mobile Gameloft de racheter leurs actions à 7,20€ l'unité. Cette tentative de prise de contrôle est cette fois plus sérieuse que la précédente, puisque se positionnant seulement dix centimes en dessous de la valeur boursière de l'action, estimée à 7,30 €. Le développeur a riposté immédiatement en s'adressant aux investisseurs afin de le convaincre de ne pas céder à cette offre :
Le prix de 7,20 euros par action proposé par Vivendi sous évalue la valeur intrinsèque de la Société issue notamment de la monétisation de son audience et du potentiel de croissance dans la publicité programmatique. Le rapprochement envisagé a contribué à déstabiliser les équipes, et les termes de ce rapprochement, tel que présentés dans la note d’information, ont généré de vives inquiétudes de la part de certains salariés.
Compte tenu de tous les éléments précités, le Conseil d’administration, à l’unanimité considère que l’Offre n’est pas conforme aux intérêts de la Société, de ses actionnaires et de ses salariés et recommande aux actionnaires de la Société de ne pas apporter leurs titres à l’Offre.
Une nette augmentation de la rentabilité de la société avant 2018 a également été promise à ses investisseurs. Mais dans le cas où cette lettre ne s'avère pas suffisante, les frères Guillemots ne devraient pas hésiter pas à y aller de nouveau de leur poche pour contrer l'éventualité de rachat. D'après le site du journal Le Monde, le PDG de Gameloft Michel Guillemot envisage d'augmenter la participation de sa famille et lui dans la firme de développement mobile, si l'issue de l'OPA apparaît comme défavorable :
Mes quatre frères et moi possédons 20% chacun du holding Guillemot Brothers, qui a une participation dans Gameloft et dans Ubisoft.
Grâce à nos partenaires bancaires, nous sommes montés de 22% à 29% en droits de vote de Gameloft. Nous pourrions continuer. Nous sommes peu endettés.
Gameloft est donc prêt à mettre des bâtons dans les roues de Vivendi pour ne pas finir entre ses mains, mais il faudra encore laisser du temps à l'affaire pour déterminer son issue. Il est en effet possible que Vincent Bolloré veuille à tout prix faire l'acquisition et qu'il mette plus d'argent sur la table que les frères Guillemots.
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