L'ascension se poursuit surtout du côté de chez Gameloft, dont Vivendi devient actionnaire à hauteur de 17,34% contre 15,98% quelques jours auparavant. Chez Ubisoft, ce sont désormais 11,52% des parts du développeur qui appartiennent à Vivendi, soit une augmentation de 0,71 points depuis la dernière prise de parts. Un chiffre qui s'accompagne d'un autre, différent mais bien plus symbolique, celui du seuil des 10% de droits de vote désormais dépassé par Vivendi. Toujours commandé par Vincent Bolloré, le groupe de médias et divertissement grignote donc lentement mais sûrement des parts au sein des entreprises dirigées par les frères Guillemot.

Si Vivendi annonçait fin octobre ne pas écarter la possibilité de prendre le contrôle total du développeur d'Assassin's Creed ou Rayman à terme, l'idée n'était "officiellement" pas encore dans les tuyaux. Ubisoft ne compte en tout cas pas se laisser faire, en témoigne la réaction d'Yves Guillemot faisant suite aux premières annonces de rachats de la part de Vivendi en octobre dernier :

Notre intention est et a toujours été de rester indépendant, une valeur qui, depuis 30 ans, nous a toujours permis d'innover, prendre des risques, créer des franchises appréciées pour les joueurs à travers le monde, ce qui a permis à la compagnie de devenir le leader qu'elle est aujourd'hui.

Nous allons nous battre pour préserver notre indépendance. Nous ne devrions pas laisser cette situation - pas plus que les futures actions de Vivendi ou autres - nous distraire de notre but. Notre meilleure défense est de rester concentré sur ce que nous avons toujours fait de mieux - livrer les expériences de jeu les plus originales et mémorables.

Les fêtes de fin d'année s'annoncent mouvementées du côté de chez Ubisoft et Gameloft.