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Le patron de la division Xbox de Microsoft, Phil Spencer, s'est récemment exprimé dans les colonnes de GamesRadar. Au programme de cette longue interview : la direction générale, avec l'arrivée du Xbox One Elite Controller et du programme d'Early Access
Evidemment abordée, la question de la rétrocompatibilité a rapidement été balayée par la vision générale de l'entreprise sur son prochain accessoire phare : la manette Xbox Elite. L'occasion pour Phil Spencer de défendre le nouveau jouet haut de gamme de l'entreprise américaine.
La manette Elite est-elle quelque chose qui vous a été demandé par la communauté, ou est-ce une initiative interne ?
Clairement par la communauté. Il y a un tas d'innovations qui arrivent dans le champ des controllers de jeu - les gens veulent de la customisation quand ils deviennent bons, et ils veulent en faire "leur" manette. Alors que moi, je prends la configuration de base avec laquelle j'ai appris. Mais si vous songez à l'e-sport, qui est une catégorie montante, ces personnes - un segment croissant de notre population - accordent beaucoup d'importance à faire répondre leur manette comme ils le souhaitent.
Cette nouvelle manette, prévue le 15 octobre pour la bagatelle de 150 euros, a aussi introduit pas mal d'interrogations concernant le support de la manette de base de la Xbox One.
Y a-t-il un danger que désormais les gens voient le controller de base comme étant relégué au second plan ?
Je pense que cette manette, notamment avec les récentes modifications que nous avons faites avec le jack audio et les gachettes latérales, est la meilleure manette. (...) Nous concevons cette manette comme étant faite pour quelqu'un qui se sent un compétiteur d'élite, et c'est très bien, mais nous allons continuer d'apporter un support au controller Xbox One. C'est ce que la majorité des joueurs utiliseront pendant la durée de vie de la console.
Pas d'inquiétude à avoir, donc. Nous ne risquons pas de voir apparaître des jeux nécessitant d'avoir investi dans le joypad grand luxe de Microsoft. Phil Spencer embraye donc avec un autre volet d'importance et d'actualité : l'Early Access et ses dérives.
En termes d'aperçus de jeux, le problème avec l'Early Access est que les jeux qui sortent de cette façon laissent souvent un goût amer.
Est-ce que les démos sont la solution à ça ?
L'alternative est un système de remboursement. La démo est essentielle, et c'est pour cela qu'elle fait partie du programme. (...) Juste comme nous voulons donner le choix en la console qu'ils (ndr. les joueurs) achètent - ils peuvent l'acheter avec Kinect, sans Kinect, jouer aux jeux Xbox 360, aux jeux Xbox One - et maintenant nous leur donnant le choix de s'engager avec la communauté indépendante. (...) Si nous gérons bien la façon de faire, je pense vraiment que cela peut être gagnant-gagnant, et évidemment gérer au mieux est notre ambition.
Présenté lors du dernier E3, le Xbox One Early Access Program permet aux joueurs d'essayer une courte démo d'un jeu encore en développement, puis de choisir s'ils veulent supporter le projet ou non. Comme expliqué par Phil Spencer, la firme de Redmond ambitionne de proposer un système de remboursement même si la décision de supporter le projet a été prise. Une belle décision qui devrait profiter aux joueurs, même si on espère qu'elle ne nuira pas aux développeurs, qui pourraient aisément perdre le fil de leur comptabilité si des abus venaient à pointer le bout de leur nez.
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