Huit équipes vont s’affronter pendant ces deux journées avec au bout du chemin 80.000 dollars. Au total, plus de 200.000 dollars seront redistribués - une jolie somme pour un événement prestigieux rassemblant du très beau monde. Ces huit équipes font en effet partie du gratin mondial. Ceci étant dit, l'ESL One n'est pas vraiment une répétition grand luxe de The International, le tournoi très attendu de juillet, car le monstre Team DK est absent. Cela n’enlève rien à la qualité de l'événement.

Faisons un tour d’horizon des forces en présence.

Alliance, le favori ?

Équipe très solide, elle a gagné le dernier The International et est donc considérée comme la formation championne du monde en titre. Récemment, elle a gagné la DreamLeague, rassurant tout le monde. Son style de jeu très spécial s’appuie notamment sur l’excellent AmiralBulldog au top avec ses héros Nature’s Prophet et Lone Druid. Ils seront bien difficiles à sortir.

Evil Geniuses, pour confirmer The Summit

L’équipe américaine fait figure de petit favori pour ce tournoi après sa très belle victoire à The Summit, en effectuant une remontée folle dans le loser bracket. Le souci, c’est qu’ils ont connu une DreamHack catastrophique il y a deux semaines. Erreur de parcours ou témoin d’une certaine fragilité, nous verrons bien.

Natus Vincere, le retour en force ?

Équipe mythique sur le jeu, la formation ukrainienne a connu des semaines passées très délicates, avec un The Summit décevant et une absence à la DreamLeague. Ses joueurs ont réagi en se regroupant depuis quelques jours au sein d’un bootcamp, histoire de se rebooster en restant ensemble. Bien préparés, ils peuvent faire très mal.

Invictus Gaming, l’inconnu

Les Chinois sont des monstres, cela ne fait aucun doute, mais nous les avons peu vu jouer récemment. Sont-ils toujours aussi forts, eux qui s’imposent parfois contre Team DK ? Ils ont en tout cas gagné la WPC League, plus gros tournoi asiatique, et ceci le 2 juin. C’est donc frais, gage d’une forme certaine. Nous attendons donc confirmation, sous les projecteurs européens.

Vici Gaming, l’autre force chinoise

Dans l’ombre d’Invictus Gaming, Vici Gaming convint moins, malgré une troisième place à The Summit. Ils ne sont néanmoins pas les patrons du Dota chinois. Ceci dit, ils se sont qualifiés pour l’ESL One, ils ne sont donc pas là par hasard.

Cloud 9, la finaliste de la DreamLeague

Forte de sa dernière sortie remarquée en Suède, où elle s’incline dans l’antre de la DreamHack face à Alliance, la structure multigaming américaine (dont l’équipe est ici composée de trois Européens et deux Canadiens) arrive ici avec une bonne côte. Néanmoins, elle est réputée pour être terriblement irrégulière.

Fnatic, perdue dans le brouillard

Très bonne formation, Fnatic traverse une période très délicate. Son Carry, Era, ne semble plus supporter la pression et les voyages liés à son activité. Il est donc sur la touche, remplacé par Excalibur, un joueur bien moins expérimenté, avec un pool de champions très limité.

mousesports, en pleine montée

C’est une équipe montante de la scène européenne, dont la formation actuelle est assez récente, bien que composée de vétérans du jeu comme Pajkatt ou MiSeRy. Ils ont réalisé une DreamLeague correcte et se sont qualifiés pour The International 4, mais arriveront-ils à marquer les esprits ce week-end, rien n’est moins sûr.

L’ESL One sera commentée intégralement sur jeuxvideo.com par LuCiqNo et ses acolytes, sur la WebTV Dota 2. Le show commence samedi à 11 heures.