Si Dead Island 2 s'est présenté à l'E3, c'est avant tout pour faire acte de présence puisque Yager n'était en vérité pas encore prêt à montrer son jeu. L'un des travers de l'E3 étant qu'il est difficile de ne pas s'y présenter, avec ou sans son produit. La présentation du jeu de zombies ne s'est cependant pas transformée en un exposé PowerPoint, Deep Silver ayant distribué quelques infos et diffusé une première version de travail du jeu datant de 2013, certes éloignée de ce que le jeu sera au final, mais suffisante pour avoir une idée de ce donnera Dead Island 2. Il n'est d'ailleurs plus question d'île ici puisque le virus zombificateur a finalement trouvé son chemin vers le continent et s'est répandu dans certaines zones du monde, dont la Californie, aussitôt mise en quarantaine.

De Venice à Frisco, the Rotten State

Cet isolement n'est pas pour déplaire aux héros du jeu, un peu losers sur les bords et bienheureux de pouvoir se défouler et trouver un peu d'importance dans leur existence tout en profitant du fait d'être naturellement immunisés contre le virus. Chacun des quatre protagonistes donnera accès à différents atouts et approches, du berserker détruisant du zombie par centaines au chasseur qui favorise une bonne flèche en pleine tête. Notez en passant que Dead Island 2 respecte la tradition multijoueur de la série et que l'on pourra y jouer seul ou jusqu'à 8. Cette belle bande aura tout le loisir d'aller semer la « mort » d'un bout à l'autre de la Californie, des plages de Los Angeles aux banlieues de San Francisco. C'est d'ailleurs dans ce coin là que la fameuse démo prototype se déroulait. L'assistance a pu y voir en action quelques mécaniques assez classiques mais plutôt bien mises à profit, comme la sensibilité légendaire des infectés au bruit.

Pas de cerveau mais des oreilles

Pour en profiter, on pourra par exemple tirer un carreau d'arbalète sur une voiture et en déclencher l'alarme, attendre que les marcheurs viennent s'enquérir de ce qui se passe et faire un carnage. Plus amusant, en intérieur, on se laissera aller à mettre en marche une platine vinyle pour faire tourner Love is in the Air et massacrer du zombie à la chaîne sur un délicieux fond musical. Non, Dead Island n'a pas l'intention de trop se prendre au sérieux. Pour en finir avec l'impact du son, certaines nouvelles armes auront la fâcheuse tendance d'alerter vos ennemis dégoulinants. La customisation devrait en effet prendre du galon et permettre de créer des armes à partir de scies sauteuses, de taille-haies et autres ustensiles de jardinage à moteur. Des machines qu'il faudra néanmoins alimenter en carburant, une denrée qui sera aussi délicate à dénicher que les munitions des armes à feu.

Autre nouveauté découverte dans cette séquence, la possibilité d'utiliser les zombies à son avantage lors d'affrontements avec d'autres factions humaines. Inévitablement, dans un état en quarantaine et abandonnés à la loi du plus fort, plusieurs groupuscules ne tardent pas à se manifester. Lors d'une rencontre inopportune, attirer quelques rôdeurs en veillant à se tenir hors de leur portée constituait un bon moyen d'occuper les pilleurs et d'éclaircir un peu leurs rangs.

Rendez-vous cet été

Au regard de cette démo, on peut donc sans surprise attendre de Dead Island 2 un sympathique défouloir au ton léger. Malheureusement, on se gardera d'entrer dans les détails et les conjectures puisque, rappelons-le, la présentation se base sur un prototype de l'année dernière qui, de l'aveu même de Yager et Deep Silver, n'est là que pour donner une idée de ce que donnera le titre au final. Pour voir quelque chose de plus abouti, il ne faudra cependant pas attendre bien longtemps puisqu'une version jouable pourrait être présentée à la gamescom en août.