Larceny, le film mystère

D'Inception à Oppenheimer (pour lequel il a eu l'Oscar du Meilleur Film) en passant par Memento, Tennet, la trilogie The Dark Knight ou encore Dunkerque, Christopher Nolan est l'un des réalisateurs les plus acclamés de la culture moderne. Mais avant de passer dans la cour des grands avec des longs-métrages, il a d'abord concocté plusieurs courts-métrages… dont un qui suscite toute la curiosité possible.

Celui-ci se nomme Larceny, dure huit minutes environ, est en noir et blanc et a été tourné avec des caméras 16 mm : l'histoire tourne autour d'un cambriolage et fut diffusé au Cambridge Film Festival en 1996. Et depuis… plus rien. Il n'a jamais été rediffusé quelque part, (enfin a priori) et ni Nolan ni ses amis, avec qui il a réalisé ce projet au sein de l'University College of London, n'ont vraiment voulu en parler.

Crédit photo : Denis Makarenko/Shutterstock

Une véritable convoitise

Forcément, il y a un caractère un peu mystique qui vient hérisser le poil de bien des fans à travers le monde : certains sont particulièrement friands des débuts de certaines stars et ne s'arrêteront pas tant qu'ils n'auront pas visionné l'entièreté de leur filmographie. "Quand je rencontrerai Dieu, je ne lui demanderais pas à voir les manuscrits de la Bibliothèque d'Alexandrie, je lui implorerai de voir ce film perdu", déclare l'internaute Dan DeLaPorte sur Letterboxd.

C'est dire l'engouement. Pourtant, malgré d'inlassables recherches à travers les tréfonds sur web, DeLaPorte n'a jamais pu mettre la main sur Larceny. De quoi faire fleurir certaines théories : la plus probable, c'est tout simplement que Nolan n'en est pas spécialement fier et qu'il souhaite garder cela pour lui. L'autre option potentielle mène la transformation de Larceny en véritable long-métrage, rien que ça. Ou bien, le cinéaste pourrait aussi lâcher le court-métrage de façon contrôlée à l'occasion d'un événement particulier : après tout, il avait bien rendu public Doodlebug, un autre de ses courts-métrages (de trois minutes ici) datant de 1997.

Autre notion importante à rappeler : les droits d'auteur sont réels, même pour ce genre de projet et le meilleur exemple repose sans doute sur l'affaire de Tarantella, un court-métrage de Nolan de 1990 qui a été divulgué par un avec l'aide d'une chaîne de télévision publique de Chicago. Bilan des courses : la société de production du réalisateur a purement et simplement déposé plainte pour violation de droit d'auteur. Bon…

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