L’histoire de la série Alone in the Dark est faite de rebondissements, de doutes, de désobéissance, d’entêtement, de hauts et de bas. Innovante en 1992, elle s’est ensuite contenté d’appliquer une formule bien huilée avec ses deux autres épisodes. À l’occasion de la sortie prochaine du nouveau titre imaginé par Pieces Interactive, nous résumons tout ce que vous devez absolument savoir sur la trilogie d’origine pour bien préparer le retour d’Edward Carnby.
Peut-être que vous êtes fan d’Alone in the Dark depuis une trentaine d’années. Ou alors, peut-être que vous attendez l’épisode édité par THQ Nordic prévu pour le 20 mars 2024 afin d’incarner Edward Carnby pour la toute première fois. Que vous ayez envie de vous remémorer de bons souvenirs ou d’apprendre tout ce qu’il faut absolument savoir pour vous lancer dans l’épopée à venir, voici un article qui résume ce qu’il faut savoir sur les trois premiers Alone in the Dark.
Sommaire
- Alone in the Dark : les origines du mal
- Alone in the Dark II : mission risquée pour Carnby, mais pas pour Infogrames
- Alone in the Dark III : la malédiction de la star
Alone in the Dark : les origines du mal
Ces dernières semaines, nous avons publié deux articles revenant sur la conception du tout premier Alone in the Dark conçu par Frédérick Raynal et son équipe en 1992. Le premier s’intéressait aux idées de game design qui ont fait d’Alone un soft à part, tandis que le second revenait sur la genèse mouvementée de la création d’Infogrames. Ce qu’il faut retenir, c’est que celui que l’on considère comme le premier Survival Horror 3D de l’histoire est né sur un malentendu (entre Raynal et Bonnell, le grand patron), et que la passion ainsi que le génie d’un petit groupe d’artistes/développeurs (Frédérick Raynal, Yaël Barroz, Didier Chanfray, Hubert Chardot, etc.) ont engendré le plus gros succès d’Infogrames de l’époque. Le coup porté est si puissant qu’en peu de temps, il convainc un certain Shinji Mikami, travaillant à plus de 9 000 km de là, d’employer la même formule pour le jeu d’horreur qu’il développe : Resident Evil.
L’histoire d’Alone in the Dark se déroule entre les murs de Derceto en Louisiane, une demeure où le Mal semble se dissimuler dans chaque recoin. C’est en tout cas ce qu’affirme son propriétaire, le peintre Jeremy Hartwood, se lamentant d’une présence démoniaque tapie dans l’ombre. Il se serait donné la mort dans le grenier pour mettre fin à ses tourments. C’est en tout cas la version officielle. Au choix, le joueur dirige Emily Hartwood, la nièce de Jeremy, qui se donne pour mission de découvrir ce qui est vraiment arrivé à son oncle, ou Edward Carnby, un détective qui a pour mission de retrouver un vieux piano posé à l’intérieur du manoir, à la demande d’une de ses clientes. Peu importe qui le joueur dirige : tout ce qu’il trouve dans la bâtisse, ce sont des monstres ! Le but est de trouver un moyen de fuir la maison, mais pour y arriver, il faut affronter Ezechiel Pregzt, un pirate belliqueux qui exerce son emprise démoniaque sur Derceto. À la fin de l’aventure, et malgré un rebondissement final plus amusant qu’effrayant, le protagoniste sélectionné s’en sort indemne.
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Alone in the Dark II : mission risquée pour Carnby, mais pas pour Infogrames
Après le succès d’Alone in the Dark en 1992, les dirigeants d’Infogrames mettent la pression pour qu’une suite s’appuyant sur tout ce qui a déjà été mis en place voie le jour rapidement, quitte à ignorer les ambitions de Frédérick Raynal. Ne voyant pas d’avenir possible auprès de Bruno Bonnell, Raynal quitte l’entreprise. Il emporte avec lui trois autres employés du groupe : Yael Barroz, Didier Chanfray et Laurent Salmeron. Bien que l’éditeur regrette ces départs, il n’a désormais plus aucune résistance face à lui pour imposer la sortie d’un Alone in the Dark II à Noël 1993. Cette suite, faite dans des délais serrés, s’appuie sur tout ce qui a été fait techniquement avec le premier épisode. Même s’il n’apporte rien de vraiment nouveau, la presse de l’époque salue une meilleure durée de vie et un virage “action” pas désagréable, même si certains labyrinthes et quelques énigmes ont provoqué des remous.
Alone in the Dark II se déroule quelques mois après les événements de Derceto. Fini les pianos à dénicher, Carnby a désormais une mission bien plus délicate, celle de retrouver la trace de la petite Grace Saunders, qui serait tenue captive dans une grande demeure nommée Hell’s Kitchen. Ces informations ont été envoyées par Ted Stryker, un détective engagé par le père de l’enfant. Malheureusement, il se fait tuer avant de pouvoir libérer Grace. Arrivé sur place, Carnby découvre des pirates gangsters qui n’ont plus rien d’humain. Au cours de l’aventure, nous apprenons que la jeune fille est au centre d’une malédiction vaudou. Heureusement, l’enquêteur de l’étrange parvient à vaincre les forces surnaturelles qui rôdent et s’enfuit avec Grace en bateau. Cet opus intègre un passage qui a beaucoup fait parler de lui : à un moment, Carnby revêt le costume d’un père Noël pour duper ses adversaires…
Alone in the Dark III : la malédiction de la star
Après deux épisodes qui ont rempli les caisses d’Infogrames comme jamais, l’éditeur français compte bien continuer de profiter de sa poule aux œufs d’or. Comme l’a prouvé l’équipe d’Alone 2, il est possible de créer des aventures de Carnby en une petite année qui rapportent gros. Alors que l’équipe aimerait apporter de grosses innovations pour ce troisième volet, comme une caméra qui se déplace véritablement dans l’univers 3D (5 ans avant Silent Hill !), Bruno Bonnell tourne le dos à toutes ces intentions louables. Certes, les prototypes montrent des choses en avance sur leur temps, mais Infogrames ne veut pas prendre de risques inutiles. Le public a été présent avec Alone 2 même si ce dernier ne réinvente pas la roue ? Alors il sera encore présent pour Alone 3 ! L’équipe fait donc un troisième épisode très proche des deux précédents volets. À sa sortie en décembre 1994, la presse émet une fois de plus de bonnes critiques, mais elle commence à grincer des dents : Alone 3 sent trop le réchauffé, malgré ses qualités.
Cette fois-ci, l’enquêteur de l’étrange se rend à Slaughter Gulch, une ville fantôme à l’est de Los Angeles. Greg Saunders demande à Carnby de comprendre ce qui se passe dans le désert mojave afin que le tournage de son film puisse reprendre. En effet, son équipe a disparu suite à la manifestation d’entités surnaturelles. Le problème, c’est qu’Emily Hartwood, devenue assistante de la production, fait partie des personnes qui manquent à l’appel. Pour le détective, cette fois-ci, c’est personnel ! Il en est de même pour l’antagoniste principal de cette épopée. En repoussant des armées de cow-boys fantomatiques et en résolvant les mystères de la malédiction qui hante Slaughter Gulch, le héros va réussir à libérer Emily et à s’enfuir de cet endroit hanté. Cet épisode marque les joueurs par une séquence qui, comme dans Alone 2, sort de l'ordinaire. Tué lors d’une négociation qui tourne mal, Carnby se réincarne… en puma !
D’autres jeux Alone in the Dark sortiront en 2001, 2008 et 2015, mais leurs liens avec la trilogie d’origine sont quasiment inexistants. Ce qui ne sera pas le cas du soft à venir prochainement développé par Pieces Interactive. Les éléments rappelés dans cet article devraient être suffisants pour que vous puissiez vous lancer dans le titre sans buter sur les références faites à la trilogie d’origine. Pour rappel, Alone in the Dark sortira le 20 mars 2024 sur PC, Xbox Series X|S, PlayStation 5.