
Son petit jeu de magie a bu une potion d’invisibilité… Contre son gré !

La petite graine qui monte
C’est une histoire qui se finit malheureusement mal, qui a été dénichée par Gamepro. Cette histoire est composée de deux protagonistes principaux : d’un côté, Renee Gittins, une développeuse indépendante de jeu vidéo qui vient de publier Potions : A Curious Tale sur Steam, et de l’autre, Electronic Arts, le mastodonte du jeu vidéo que l’on connaît pour FIFA/EA Sports FC 24 ou encore Battlefield. Sauf que dans notre histoire, et malgré les apparences, il n’y a ni gentil, ni méchant, juste un coup du sort. Ce qui est un comble pour un soft où l’on dirige une sorcière.
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Le 7 mars 2024, Renee Gittins sort son jeu sur Steam après 10 années de développement. Potions : A Curious Tale, un jeu d’aventure où le joueur incarne une sorcière, connaît alors son petit succès et se retrouve même en tête des tendances de la plateforme de Valve. La développeuse ne pouvait pas rêver mieux, elle qui voit son travail enfin reconnu par tous : être tout en haut d’une liste sur Steam, peu importe la catégorie, offre une visibilité extrêmement importante, surtout quand on vient de sortir un petit jeu indé qui n’a donc pas connu de campagne marketing de plusieurs centaines de milliers d’euros. Malheureusement pour elle et l’équipe de Stumbling Cat, le rêve a été de courte durée.
Le rouleau compresseur
Le 7 mars, et donc le jour de la sortie de Potions : A Curious Tale, le géant du jeu vidéo Electronic Arts fait le choix de sortir soudainement 11 jeux sur Steam. Parmi eux, des anciens trésors de guerre de la marque américaine, tels que Sim City, Command and Conquer ou encore Dungeon Keeper. Les conséquences sont vite arrivées : le petit jeu de Renee Gittins qui était en haut de la liste des tendances chute d’une douzaine de places.
My indie game I worked on for 10 years was immediately bumped off of New & Trending by @EA spam releasing 11 titles at once.
— Renee Gittins | Potions: A Curious Tale (@RikuKat) March 9, 2024
All of the built-up marketing and momentum squashed in an instant. #HappyInternationalWomensDay ! pic.twitter.com/Z71wMIYoSN
La développeuse prend alors les réseaux sociaux à témoin, publiant des messages sur X/Twitter ou encore TikTok. “Vous savez pourquoi c'est une grosse connerie d'être développeuse ?” dit-elle, “c’est parce que vous travaillez pendant dix ans sur un projet, que vous choisissez un jour de sortie formidable (...) et puis EA sort 11 jeux juste après vous et vous fait disparaître des tendances malgré des critiques positives”. Elle n’accuse bien évidemment pas Electronic Arts d’avoir souhaité la mort de son jeu, mais regrette plutôt le système de tendances mises en place par Steam, qui classe les nouvelles sorties ayant un certain degré de popularité en fonction du jour de sortie. Les shadowdrops peuvent donc faire du mal aux indépendants, et elle l’a appris à ses dépens.