Ce n’est pas la première fois que le jeu vidéo est utilisé pour faire du recrutement à grande échelle dans le domaine des Forces de l’ordre et de la sécurité, mais la campagne menée par la Gendarmerie nationale n’est passée inaperçue. Et pour cause !
La Gendarmerie et le jeu vidéo
Si vous êtes passés dans les allées de la Paris Games Week au début novembre, un stand a possiblement attiré votre regard. Après avoir participé pour la première fois en 2022, la Gendarmerie nationale a de nouveau installé son stand cette année avec, à la clé, son lot d’animations, de surprises et d’évènements divers. En se rendant sur le site officiel de la Gendarmerie officielle, on peut ainsi y lire que le jeu vidéo est pris très au sérieux pour faire de la préservation, mais aussi recruter. Après une première participation très réussie en 2022, cette année a été l’occasion pour le Gendarmerie nationale de monter son ambition d’un cran en proposant de nombreuses animations spectaculaires : exercice d’intégration du GIGN en réalité virtuelle, découverte du véhicule Renault Alpine utilisé dans le cadre d’interceptions à haute vitesse, immersion au cœur d’une unité d’intervention, etc. Le jeu Gran Turismo a même été utilisé pour confronter les joueurs à un véritable pilote de Renault Alpine, habitué aux interventions à haute vitesse. Autant dire que les intéressés ont mis le paquet, mais ils ne se sont pas arrêtés là.
En complément de toutes ces animations, le stand de 55 mètres carrés a été l’occasion, pour le département ingénierie de la formation numérique (DIFN) de l’École officielle de la Gendarmerie nationale (EOGN), de présenter son simulateur tactique 3D : Simugend. Dans cette simulation, le joueur incarne un gendarme – en vue à la première comme à la troisième personne – qui doit intervenir dans le cadre de diverses opérations. Il faut alors suivre le protocole et suivre les procédures, tant d’un point de vue professionnelle qu’en matière de procédure radio. Fort d’un grand succès sur le stand, le simulateur va d’ailleurs être étendu pour devenir un outil incontournable de la formation des gendarmes. Pour terminer, « À la poursuite du hacker » est une mission en totale immersion qui place le joueur à l’intérieur d’une maison dont l’hôte est victime d’une cyberattaque. Par le prisme de l’enquêteur, les différents indices numériques laissés par le propriétaire servent à remonter au hacker, tout en démontrant la vulnérabilité des individus dès lors qu’il ne se protègent pas suffisamment. Là encore, l’expérience d’une dizaine de minutes a rencontré un beau succès et il y a fort à parier que la Gendarmerie nationale sera du Paris Games Week 2024.
#JeuxVidéos 🎮 Inutile de dépenser de l'argent pour obtenir les meilleurs Skins.
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) November 18, 2023
La gendarmerie est disponible depuis 300 ans 🫡 https://t.co/NifaQX86lQ pic.twitter.com/1hUEwGxH6H
Une campagne inspirée de Call of
Dernièrement, la Gendarmerie nationale a fait l’objet d’une polémique. Une semaine après la sortie du jeu Call of Duty Modern Warfare III, elle a en effet lancé une campagne inspirée du célèbre titre d’Activision. Dans une vidéo reprenant les codes modernes du jeu Call of Duty, l’institution tente de recruter dans différents domaines et la mise en scène, faisant référence au célèbre jeu vidéo, n’est passée inaperçue. Tour à tour, on peut en effet voir un Pack GNIII (avec la mention Pack Gendarmerie disponible) être présenté sous la forme de scénettes rappelant Call of. L’interface reprend celle du jeu et met en avant le Défenseur, l’Enquêteur, l’Enquêtrice ou encore l’Observateur avec de véritables agents ! Certaines personnes ont jugé cette campagne, entre virtuel et réel, totalement déplacée. Mais avec plus de 3 millions de vues, cette campagne pourrait bien faire son petit effet.