Dans Avatar : La Voie de l’Eau, une scène coupée mettant en scène Neytiri (Zoe Saldana) change toute sa psychologie. Ce problème est malheureusement récurrent dans de nombreuses productions.
Lors du montage final d’un film, le réalisateur et toute son équipe coupent de nombreuses scènes afin d’arriver à une durée de visionnage jugée correcte. Toutefois, il arrive que certaines de ces scènes, primordiales pour la compréhension du spectateur, soient enlevées du rendu final. C’est ce qui est arrivé à Avatar : La Voie de l'Eau, disponible sur Disney +.
Un petit changement sans incidence ?
Ceux qui n’ont pas vu le deuxième opus dAvatar sont peu nombreux. Toutefois, ceux qui ont su l’apprécier pleinement se font un peu plus rares. En effet, le film mélange beaucoup de personnages différents et de multiples intrigues s'entrecoupent pendant le visionnage.' Alors si en plus, le film ne nous permet pas de voir la finalité de ces dites intrigues, on s’y perd totalement. Le personnage au cœur de notre sujet du jour est Neytiri, jouée par Zoé Saldana. Pendant tout le long-métrage, on sent une tension palpable entre Neytiri et Spider, l’enfant humain qui vit parmi les Na’vi. A la fin du film, Neytiri retient Spider, après que son père (le méchant Quarrtich) ait menacé la petite Kiri. Cependant, dans le film sorti en salle, la femme entaille le ventre du jeune Spider avant de le relâcher. Mais dans l’édition collector du film, elle ne relâche pas l’enfant et on doit attendre l'arrivée de Jake pour les séparer. Ce “petit changement”, selon certains, a une grande incidence sur le personnage de Neytiri. Avec la nouvelle version, on se demande réellement si elle aurait pu tuer Spider, par rage.
Un problème récurrent
Il n'y a pas que dans Avatar que ce problème arrive. C’est un souci récurrent dans de nombreuses productions. Est-ce un réel manque de temps ou juste une stratégie commerciale pour nous faire acheter la version longue ? On ne sait pas. Ce qui est sûr, c’est qu’on peut citer beaucoup de films qui ne nous disent pas tout. Parfois, cela vient gâcher l’expérience de visionnage comme dans le Hobbit 3 où de nombreuses scènes manquent à la bataille finale. Cette stratégie peut aussi être volontairement utilisée pour détourner l’attention du public et lui cacher des indices. Le meilleur exemple est dans Je suis une Légende où la suite part de la fin alternative du film, et non de la fin originale. Enfin, cette technique peut aussi nous sauver de quelques moments gênants comme dans Star Wars - Episode III : La revanche des Sith où on a évité de justesse le fait qu'Anakin parle droïde.