Jimmy Wales, le cofondateur de Wikipédia, a récemment fait des déclarations controversées sur Bitcoin. Initialement utilisateur de la première cryptomonnaie, celui-ci a visiblement changé d’avis après avoir affirmé à sa communauté que le Bitcoin n’était finalement pas aussi efficace que cela.
Cet article n'a en aucun cas vocation à être interprété comme un conseil en matière d'investissement. Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à vulgariser les sujets relatifs aux cryptomonnaies, aux NFT et au métaverse.
Jimmy Wales critique Bitcoin
Dans un tweet sur X (anciennement Twitter), le cofondateur de Wikipédia a apporté un avis tranché sur la première cryptomonnaie. Selon Wales, l’aspect opérationnel de Bitcoin ne serait visiblement pas au point par rapport au système bancaire traditionnel.
« J'ai oublié mon mot de passe bancaire et j'ai perdu toute ma valeur nette. Non, en fait, cela ne s’est pas produit, car les banques fonctionnent et pas le Bitcoin. » a-t-il indiqué sur son compte X.
I forgot my bank password and lost my entire net worth. No, actually, that didn't happen, because banks work and bitcoin doesn't.
— Jimmy Wales (@jimmy_wales) December 10, 2023
En bref, il a ironiquement mentionné qu'il n'avait jamais perdu d'argent en oubliant son mot de passe bancaire, contrairement aux utilisateurs de Bitcoin qui peuvent potentiellement perdre leurs fonds après avoir oublié leurs identifiants ou leur phrase de récupération. Puisque oui, dans le monde des cryptomonnaies, l’utilisateur est le seul responsable de ses données et de ses fonds. Cela fait partie du jeu de la décentralisation qui implique, qu’en théorie, aucune erreur n’est tolérée.
Alors que les « limites » de la technologie sont connues par la majorité des utilisateurs de la cryptomonnaie, l’intervention de Wales s’apparente visiblement à un troll vis-à-vis des aficionados de Bitcoin. D’ailleurs, si l’objectif était de faire réagir la communauté crypto, c’est réussi…
En effet, sous ce tweet, plusieurs internautes en ont profité pour rappeler l’implication de Wales dans l’adoption du Bitcoin et des cryptomonnaies. Pour rappel, le site Wikipédia avait mis en place un système pour accepter les donations en cryptomonnaies pour les créateurs et contributeurs du réseau. Les créateurs avaient notamment réussi à obtenir près de 130 100,94 dollars avec cette option. Toutefois, l’entreprise s'est détachée de cette pratique en 2022 à la suite d’un vote de la communauté Wikipédia, considérant que les cryptomonnaies n’étaient pas alignées aux valeurs du site.
En outre, certains ont évoqué un ancien tweet de Wales datant de 2014, dans lequel le fondateur de Wikipédia affichait fièrement son premier investissement dans le Bitcoin.
So, Jimmy, still got that #Bitcoin from 2014? pic.twitter.com/2eGweCZdyQ
— Walker⚡️ (@WalkerAmerica) December 10, 2023
Bitcoin vs les banques : une opposition régulière
En comparant la sécurité de Bitcoin à celle des banques traditionnelles, Jimmy Wales a relancé une opposition de longue date depuis l’existence des cryptomonnaies. D’un côté, il y a les partisans du système bancaire traditionnel et de l’autre, les fervents défenseurs de la décentralisation derrière la blockchain – la technologie sous-jacente au Bitcoin et aux cryptomonnaies.
Les arguments des deux parties peuvent se résumer de la manière suivante : d'une part, les institutions bancaires classiques garantissent un certain degré de sécurité et de réglementation, mais elles ne sont pas garantes d’une liberté totale. D'autre part, Bitcoin et les cryptomonnaies proposent une option plus décentralisée qui permet à chacun d’agir sur ses fonds comme il le souhaite, mais ce système est accompagné de risques liés à la sécurité des actifs et à la volatilité des prix.
Cette confrontation perpétuelle n’a rien d’étonnant dans la mesure où la création du Bitcoin par le mystérieux Satoshi Nakamoto était en quelque sorte une réponse à la crise financière de 2008. Malgré cette opposition persistante, force est de constater qu’aujourd’hui les deux systèmes cohabitent dans la plupart des pays, bien que cela n’ait pas toujours été le cas.