Alors que les cryptomonnaies se sont démocratisées à travers le monde, les États n’ont pas tous adopté la même stratégie concernant cette technologie.
Cet article n'a en aucun cas vocation à être interprété comme un conseil en matière d'investissement. Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à vulgariser les sujets relatifs aux cryptomonnaies, aux NFT et au métaverse.
Les cryptomonnaies légales dans une centaine de pays
Cela fait maintenant 15 années que le Bitcoin est apparu sur Internet. Au fil des années, la première cryptomonnaie a constitué un véritable marché, rejoint par de multiples devises numériques. Aujourd’hui, plus de 425 millions de personnes détiennent ces monnaies virtuelles sans pour autant être dans la légalité.
Dans une récente étude, le site CoinGecko a recensé l’approche de tous les pays envers cette industrie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cryptomonnaie a parcouru du chemin depuis ses premiers usages sur le Darknet. En effet, aujourd’hui les monnaies numériques telles que le Bitcoin, Ethereum, etc., sont définies comme étant légales dans 119 pays. Sur 195 pays, cela représente plus de la moitié dans le monde.
Sur ce chiffre, 62 pays ont décidé non seulement de légaliser les cryptomonnaies, mais aussi d’apporter un cadre juridique - une augmentation significative par rapport à 2018, où seulement 33 juridictions étaient recensées. Il est probable que ces initiatives de réglementation aient été motivées par les différents épisodes crypto, tels que l’effondrement de FTX ou encore le crash de Terra LUNA survenu ces dernières années.
Au-delà de cet encadrement, certains États sont allés encore plus loin : adoptant la cryptomonnaie comme monnaie légale. Le Salvador et la République centrafricaine ont en effet décidé d’utiliser le Bitcoin comme monnaie alternative pour le paiement des dépenses quotidiennes de leurs populations. Cependant, pour la République centrafricaine, l’expérience a été de courte durée puisque le gouvernement est revenu sur sa décision en mars 2022, près d’un an après l’adoption.
Pour le Salvador, le premier à avoir franchi cette étape, le constat est quelque peu amer dans la mesure où seulement 1,72 % de la population du pays possède des actifs cryptographiques – et ce, malgré les investissements massifs et les ambitions du gouvernement pour le Bitcoin.
Et l'Europe alors ? Eh bien, ce territoire mène la danse en matière de légalisation des cryptomonnaies. Au total, 39 pays sur 41 pays Européen analysés ont reconnu la légalité des cryptomonnaies. Ce chiffre n’a rien d’étonnant puisque depuis quelques années, de nombreux projets de lois visant à encadrer le secteur s’invitent dans la navette législative européenne – à l’image du projet de loi MiCA, adopté en avril dernier par l’autorité des marché financiers (AMF).
Les Pays où la crypto peine à se faire une place dans la loi
Toutefois, malgré cette adoption massive, les cryptomonnaies ont encore une mauvaise réputation dans 22 pays du globe. 13 de ces pays sont situés en Afrique et sept sont situés en Asie.
Bien que l'utilisation et les transactions en cryptomonnaie soient explicitement interdites, la détention persiste paradoxalement sur certains territoires. C’est le cas de la Chine dont 4,08% de la population totale possède encore des cryptomonnaies malgré l’interdiction.
"Les activités commerciales liées aux monnaies virtuelles sont des activités financières illégales" et "mettent sérieusement en difficulté la sécurité des actifs des gens" avait déclaré la Banque Centrale Chinoise dans un communiqué publié en septembre 2021.
En outre, au lieu de définir clairement leur position, 25 pays ont choisi de rester neutres vis-à-vis des cryptomonnaies, n'adoptant ni restrictions fermes ni approbation totale.
Ce tour d’horizon mondial met en exergue la variation de perception des institutions concernant les cryptomonnaies. Le paysage est globalement hétérogène avec des prises de position radicalement opposées d’une région à l’autre.