Si l’on vous disait qu’il sera peut-être un jour possible de ne plus avoir à recharger sa voiture électrique ou même son smartphone, vous y croyez ? C’est en tout la perspective que nous offre un chercheur qui serait parvenu à faire fonctionner un panneau solaire la nuit.
Un nouveau matériau plus efficace que le silicium pour produire de l’électricité
Si nous devions parler d’un seul des différents enjeux mondiaux qui ont chamboulés cette année 2023, nous serions tenté par évoquer celui de la dépendance énergétique. En effet, le besoin en électricité se fait de plus en plus pressant si bien que les scientifiques du monde entier se démènent pour nous dégoter des solutions toujours plus propres et responsables en énergie. À moins d’avoir passé votre année 2023 au fin fond d’une grotte, vous avez forcément entendu parler des panneaux solaires que l’on peut désormais installer sur le toit de sa maison ou dans son jardin afin d’en récupérer de l’électricité produite grâce aux rayons du soleil.
Forcément, il n’est pas difficile d’en conclure que si vous ne placez pas votre panneau solaire dans un endroit suffisamment ensoleillé vous n’en retirerez que très peu de bénéfices. De plus, l’humain n’est pas encore capable à ce jour de maîtriser les aléas de la météo, ce qui fait que vous aurez bien du mal à anticiper la production en électricité de votre panneau solaire.
Au Liban, un chercheur aurait pourtant réussi à contourner cette limite naturelle en permettant à un panneau solaire de produire de l’énergie en continu, y compris au beau milieu de la nuit. Si cette solution s’avère être exploitable à l’échelle mondiale, on pourrait alors tout à fait envisager de ne plus avoir à recharger ses appareils technologiques, et ce serait tout simplement une révolution qui bouleverserait complètement nos habitudes. Raja Yazigi, le chercheur libanais dont il est question, en est tout à fait conscient et n’a pas encore désiré dévoiler le secret autour du matériau qu’il vient de développer. Toutefois, il affirme déjà que sa découverte surpassait le silicium largement utilisé dans les cellules photovoltaïques traditionnelles.
Près de 5 millions d’euros nécessaires pour la synthèse de ce nouveau matériau
Ce nouveau matériau créé par Yazigi serait en réalité beaucoup plus conducteur en électricité que le silicium. Il faut comprendre par là que pour la même quantité d’énergie reçue, il permettrait de générer un quantité plus importante de courant électrique que le silicium mais surtout, il serait capable d’exploiter à la fois la lumière du jour et les ondes infrarouges nocturnes. Ainsi, nous ne serions plus dépendant de la quantité de lumière émise par le soleil pour recharger notre voiture électrique ou notre smartphone si cette technologie venait à se généraliser. En plus de cela, il s’agirait d’une énergie totalement propre, ce qui pourrait totalement répondre au besoin de nombreux pays de prendre leur indépendance vis à vis des énergies fossiles.
L’exploitation d’une telle innovation a bien évidemment un coût à supporter. Selon Yazigi, la synthèse de ce tout nouveau matériau coûterait la somme approximative de 5 millions d’euros. Une fois ces fonds réunis, il faudra bien 2 ans pour parvenir à la production du premier échantillon. Yazigi est persuadé qu’à terme, son invention ne serait pas plus coûteuse à mettre en œuvre que les traditionnels panneaux solaires et espère bien qu'elle servira au plus grand nombre.
Source : Ici Beyrouth