« Cela fonctionne tout simplement. Nous avons un réacteur de fusion géant dans le ciel », déclare l'entrepreneur.
Elon Musk a une nouvelle lubie
Selon Elon Musk, la demande énergétique de l'ensemble des États-Unis pourrait être satisfaite sans problème à l'aide d'un gigantesque réacteur à fusion installé dans le ciel, juste au-dessus de nos têtes. Selon l’entrepreneur, l'avantage, c'est qu'il n'y a pas besoin d'un projet fou ou d'un investissement d'un milliard de dollars pour réaliser une telle chose, puisque ce réacteur n’est autre que le Soleil. Le PDG de Tesla et SpaceX calcule qu'une immense centrale photovoltaïque, de quelque 160 x 160 km, serait en mesure de fournir l'énergie demandée par les États-Unis.
Elon Musk aime les phrases chocs, et c'est ce qu'il a fait récemment lors de son passage à The Joe Rogan Experience, un podcast animé par l’animateur et comédien Joe Rogan. « Vous pourriez en fait alimenter l'ensemble des États-Unis avec 100 miles par 100 miles d'énergie solaire », a expliqué le magnat dans une déclaration rapportée par Money Wise. Traduit dans notre système métrique, cela équivaudrait à une immense installation d'environ 160 x 160 kilomètres. La proposition du PDG de Tesla est tellement énorme que M. Rogan lui a demandé de préciser : « Vous pourriez donc choisir un point mort, le recouvrir de panneaux solaires et recharger tout le pays ? »
« Absolument. Nous avons besoin de batteries, mais oui », a répondu Elon Musk, qui estime que la mise en pratique d'une telle idée ne serait pas difficile et considère qu'il est parfaitement « faisable » d'alimenter tout le pays à l'aide du soleil : « Cette chose fonctionne tout simplement. Nous avons un réacteur de fusion géant dans le ciel ».
D’autres ont eu l’idée avant Elon Musk
Le PDG de SpaceX n'est pas le premier à proposer un projet de taille XXL et de philosophie futuriste pour aller plus loin dans l'utilisation de l'énergie photovoltaïque. L'Agence spatiale européenne (ESA) travaille depuis quelque temps sur l'idée d'exploiter le SBSP, qui signifie « space-based solar power », une stratégie qui consisterait à capter l'énergie solaire à l'aide d'énormes satellites en orbite géostationnaire, qui la convertiraient ensuite en micro-ondes de faible densité et la transmettraient à des stations réceptrices sur Terre.
Pour y parvenir, il faudrait relever des « défis prohibitifs », tels que le déploiement d'énormes antennes de réception, l'assemblage de grandes structures dans l'espace ou l'étude de l'effet des micro-ondes de faible puissance, mais l'ESA a déjà lancé l'initiative SOLARIS afin d'en évaluer la faisabilité. L'ESA n'est pas la seule à avoir consacré du temps à l'analyse des possibilités du SBSP. Son homologue japonais, la JAXA, a publié un rapport sur ses avantages et ses défis, et a même proposé des solutions. Et ces travaux ont aussi été envisagés par la Chine et la NASA. À côté de ça, des recherches menées par les universités de Surrey et de Swansea ont récemment conclu qu'il était possible de créer des panneaux légers et rentables pour produire de l'énergie dans l'espace.