
Les jeux vidéo sont beaucoup plus compliqué à faire par rapport à ce que l’on peut imaginer, et les développeurs se retrouvent face à un nouveau problème…

La recette magique pour faire des jeux vidéo
Vous vous en doutez, un jeu vidéo ne se fait pas en quelques mois, et surtout quand on parle de production énorme comme le dernier Marvel's Spider-Man 2 de chez Sony ou même le gigantesque Baldur's Gate III.
Pour faire ces jeux, les développeurs utilisent ce qu’on appelle des moteurs du jeu. Globalement, ce sont des logiciels qui embarquent tout un lot de technologies et de fonctionnalités pour mettre au point un jeu. Unity, Godot, GameMaker, si vous vous intéressez un minimum à la création de jeu vidéo, vous avez forcément déjà dû en entendre parler.
Mais LE moteur de jeu qui a su faire parler de lui dès le début de la dernière génération de console, c’est bien sûr l’Unreal Engine 5. Gestion des lumières folles, physiques des cheveux et des particules incroyables, bref, tout était un peu trop parfait.
On a bien eu le droit à quelques démonstrations techniques, par exemple celle de Matrix Awaken, qui nous montrait de quel bois se chauffe ce bon vieil Unreal Engine 5, mais entre une démo et un jeu complet il y a tout un monde.
Unreal Engine 5 : le moteur de toute les fautes
Plus récemment, c’est au tour du jeu de survie Ark de faire son come back avec ARK : Survival Ascended .

Le jeu propose une refonte complète du jeu de base pour améliorer les graphismes et tout ce qui touche aux effets de lumière. Mais malheureusement, le studio WildCard n’a pas su bien utiliser l’Unreal Engine 5, et les joueurs se plaignent déjà. Déjà que la version de base commençait tout juste à être acceptable en termes de performances, ce passage à l’Unreal Engine 5 a totalement détruit les performances des joueurs, même sur d’excellents PC.
RTX 3080 et même RTX 4090, même avec des cartes graphiques ultra puissantes, le jeu peine à décoller au-dessus des 45 fps.. Même en qualité graphique basse. Les joueurs ont même inventé un nouveau nom au jeu “Ark PowerPoint Ascended” à cause de la faible fréquence d’image. Mais bon, il ne faut pas casser du sucre sur le dos des développeurs, mais voir en profondeur ce qui a causé ce petit désastre.

La guerre des performances a commencer et je ne suis pas sur de savoir pourquoi les jeux de WildCard tournent "comme de la merde", et je ne comprend pas pourquoi les gens sont surpris.
On parle souvent d’optimisation dans le domaine du développement. Mais ce n’est pas une recette miracle qui intervient en fin de cycle de création, c’est quelque chose qu’il faut penser tout le long du développement. Par exemple, tout aussi récemment c’est le jeu Lord of the Fallen qui a eu une sortie un petit peu compliquée à cause de problèmes similaires.
Le choix du moteur ne fait pas tout, et des travaux d’optimisation sont toujours à prévoir en amont d’un projet. L’évolution du moteur d’Epic en a charmé plus d’un, mais il faut être prudent sur son utilisation, surtout pour des projets gigantesques.
Bien sûr, ce n’est pas de la faute des développeurs de l’Unreal Engine. Il faut aussi des équipes de développeurs de jeu qui savent maîtriser les derniers outils de développement. Typiquement, c’est sous le moteur Unity que le jeu Cities Skyline 2 est sorti, et avec cela, des énormes soucis d’optimisation. Les développeurs ont visiblement décidé d’en faire un peu trop, notamment en ajoutant des dents ultra détaillées à chaque PNJ dans votre monde…
L’Unreal Engine 5 n’est évidemment pas un “mauvais moteur”, et les technologies qu’il propose sont tout de même extraordinaires. Encore faut-il savoir s’en servir…