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News culture La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film
Profil de meakaya,  Jeuxvideo.com
meakaya - Journaliste jeuxvideo.com

Le Garçon et le Héron va bientôt sortir dans nos salles. Chef d'œuvre ultime pour les uns, plus semblable à un premier film qu’un film testament pour les autres, les débats vont déjà bon train sur la qualité de l'œuvre. Mais on vous arrête tout de suite ! L'œuvre la plus importante d’Hayao Miyazaki n’est pas Le Garçon et le Héron, ni même Le Château dans le Ciel ou Le Voyage de Chihiro. Il ne s’agit ni d’un Ghibli, ni d’un film. On vous explique !

116 106 vues

On ne présente plus Hayao Miyazaki. Ce véritable génie de l’animation japonaise a tellement imposé sa patte qu’ici, en France, on ne peut pas s’empêcher de comparer tout nouveau film d’animation japonaise avec ceux du réalisateur (même si cela commence enfin à changer). Il faut dire qu’il a largement contribué à la démocratisation et la popularisation du cinéma d’animation dans le monde avec des chefs d'œuvre tels que Le Voyage de Chihiro, Le Château Ambulant ou Le Château dans le Ciel. Et pourtant, vous n’avez peut-être jamais entendu parler de sa plus grande œuvre. Pour la (re)découvrir, je vous propose de remonter un peu dans le temps, à une époque où le studio Ghibli n’existait pas encore : l’an 1984. Après avoir réalisé son premier long-métrage, Le Château de Cagliostro, Hayao Miyazaki dévoile cette année-là son nouveau film aux côtés d’Isao Takahata et de Studio Toei : Nausicaä de la Vallée du Vent. Ce pré-Ghibli est aujourd’hui considéré comme un classique de Miyazaki, mais vous ignorez peut-être qu’il s’agit avant tout d’une adaptation… d’un manga dessiné par le réalisateur lui-même. Et voici pourquoi c’est ce récit qui peut légitimement être considéré comme l'œuvre la plus importante d'Hayao Miyazaki.

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

Une gestation longue et difficile

Tout a commencé en février 1982, date de parution des premières aventures de la princesse Nausicaä dans le magazine Animage. Et à vrai dire, ce n’est pas totalement de gaieté de cœur que Miyazaki va se lancer dans le projet. Lui ce qu’il veut, c’est réaliser des films. Mais voilà, cela n’enchante pas vraiment les producteurs de l’époque (Sengoku Majô refusé, l’adaptation de Rolf abandonnée…) et le bonhomme est donc obligé de se rabattre sur l’écriture. C’est du moins ce que va lui proposer Animage après la sortie de son numéro spécial Le Magicien du dessin animé, Hayao Miyazaki - Un univers d'aventure et de rêve. Le réalisateur impose néanmoins un certain nombre de conditions auprès d’Animage. Il aura le choix du sujet, une liberté totale sur le récit et la possibilité de mettre en pause le projet pour réaliser des films d’animation une fois le moment venu. Le deal est accepté et ainsi naît Nausicaä de la Vallée du Vent (Kaze no tani no Naushika en japonais).

Pour mettre en place son récit, Miyazaki va puiser dans de nombreuses références comme la Nausicaä de l’Odyssée d’Homère. Plus précisément, c’est dans le livre Dieux, demi-dieux et démons - Une encyclopédie de la mythologie grecque par Bernard Evslin qu’il a appris l’existence de cette dernière dont il a apprécié la description (plus que la version livrée par Homère lui-même). Il va également grandement s’inspirer du conte japonais La Princesse qui aimait les insectes qui l’avait particulièrement marqué étant enfant :

J’ai toujours été très curieux de savoir ce qui avait pu arriver à cette princesse dans la suite de son histoire. Quelle vie aurait-elle eu en refusant d’être enfermée par la société pour préférer vagabonder par monts et par vaux ? {...} Bien que je ne sois pas tout à fait certain que cela soit arrivé, j’ai parfois l’impression que Nausicaä et la princesse qui aimait les insectes ont fusionné en un seul et même personnage dans mon esprit.

Hayao Miyazaki pour Animage

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

C’est en mélangeant ces influences et bien d’autres (Dune, Le monde de Jômon, Les Plantes et les Hommes…) avec l’esprit créateur de Miyazaki que l’on se retrouve avec Nausicaä, jeune princesse passionnée par les insectes géants vivant dans un monde dévasté par l’exploitation humaine et les guerres. Nature hostile, guerre mortifère, miasmes toxiques, humanité au bord de l’anéantissement et des questionnements tels que “l’espoir peut-il exister dans ce monde crépusculaire ?”... Le pitch est loin d’être des plus réjouissants n’est-ce pas ? Et pourtant, les lecteurs vont rapidement tomber amoureux de cet univers désolé. Si bien que dès 1983, Miyazaki se voit obligé d’amorcer sa première pause dans l’écriture de son manga afin de réaliser un film adapté de ce dernier - ironique non ?. Il s'agit alors de la première d’une longue série de pauses qui vont se multiplier après la création du Studio Ghibli en 1984.

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

12 ans… C’est le temps qu’il faudra à Miyazaki pour finir son œuvre. Mais sur ces douze années, le réalisateur lui en aura, de son propre aveu, accordé uniquement cinq. Et ces cinq années furent laborieuses. “Pour être tout à fait franc, je me suis constamment demandé si je pourrais finir cette œuvre depuis le temps que je l’avais commencée” a confié Miyazaki au magazine Yom. À l'occasion de cette même interview, il a également indiqué qu'il s'était presque forcé à finir son récit. On l'a dit, Miyazaki, son truc, c'est les films. Et se retrouver avec ce récit à devoir terminer dans les pattes, ce n’était pas facile tous les jours. "Pour être tout à fait franc, chaque période de travail sur un nouveau film m’obligeant à interrompre l’écriture du manga me libérait de mon bureau ! Ce n’est pas une chose dont je suis vraiment fier. Même après avoir fini le film suivant, et en ayant un peu de temps devant moi, il m’était difficile de retourner à Nausicaä. Sur la fin, je me suis même arrêté d’écrire à quatre reprises." Qui plus est, Miyazaki ne s’est pas facilité les choses avec son adaptation d’une œuvre inachevée.

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L’œuvre la plus complexe de Miyasaki ?

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

Le risque quand on sort un film, c’est que ce dernier devienne plus populaire que l'œuvre initiale. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec Nausicaä. D’ailleurs, beaucoup de gens ignorent que le réalisateur a écrit des mangas, et que Nausicaä était l'un d'entre eux. Qui plus est, produire une adaptation alors que l'œuvre initiale n'est pas encore terminée, ça veut souvent dire se heurter à plusieurs difficultés et quelques murs. On se rappelle bien sûr de la série Game of Thrones et du fiasco de la dernière saison, mais les exemples du genre sont nombreux. Pour Nausicaä c’est un peu particulier car Miyazaki a reconnu qu’il écrivait l'œuvre sur le tas, sans savoir vraiment où cela le mènerait. Dans la précipitation, Miyazaki a choisi des trajectoires jusqu'ici inexplorées pour le film, des trajectoires qu’il a même parfois regrettées. Si de ses propres mots, il s’est “forcé” à développer certaines séquences du film dans le manga, pour d’autres il a choisi d’emprunter une autre voie. C’est pourquoi il existe de nombreuses (et parfois profondes) différences entre le manga et le film.

Et c’est là que le bât blesse. De nombreuses personnes ont en effet été déroutées par la tournure prise par le manga. Difficile de rivaliser avec un film, qui plus est un film aussi joliment animé pour l’époque et teinté d’une part de nostalgie pour beaucoup de spectateurs. Pour Miyazaki, les critiques étaient principalement dues à cette étrange dissonance. Toujours chez Yom, il explique : “Ils ont figé d’emblée le personnage de Nausicaä comme une combattante pour l’environnement et ne sont pas allés plus loin que cette vision réductrice.” Car objectivement, le manga est meilleur en tout point et il suffit de jeter un œil sur les forums traitant de la question pour s’en assurer.

Avec une dizaine d’années de travail contre une dizaine de mois, Miyazaki a eu le temps d’approfondir les choses. Certains personnages sont bien plus intéressants et consistants dans le manga que dans le film, comme Kushana et Kurotowa. Les intrigues géopolitiques y prennent également une plus grande importance, la vie quotidienne des habitants de la Vallée du Vent est plus détaillée... En somme, le manga est plus complexe, et ce dans tous les sens du terme. Ce n’est pas pour rien si aujourd’hui certains considèrent Nausicaä de la Vallée du Vent comme l'œuvre ultime de Miyazaki, celle surpassant toutes les autres. Même à ce jour, il est difficile de trouver une œuvre de Miyazaki aussi sophistiquée et dense (à part peut-être Le Garçon et le Héron à en croire certains retours). Le message renvoyé est loin d’être manichéen et bateau, tout est fait de dilemmes et de contradictions et les pages de Nausicaä posent sans cesse des questionnements compliqués auxquels Miyazaki lui-même n’a pas de réponse claire à apporter. Petite parenthèse : le manga de Miyazaki s’est même fait une place dans le recueil 1001 Comics You Must Read Before You Die: The Ultimate Guide to Comic Books, Graphic Novels and Manga.

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

Et là, vous vous demandez peut-être pourquoi en faire autant pour ce qui s’apparentait à un plan B ? Et bien car il y a eu une certaine ambivalence chez Miyazaki concernant ce projet, une espèce de relation à la “je t’aime moi non plus.” Si son truc à lui ce sont les films, les manga n’ont d’ailleurs jamais été bien loin derrière. Lors de l’annonce de la publication à venir du manga, il expliquait en effet qu’il avait longtemps rêvé d’être mangaka. Avant Nausicaä, il a d’ailleurs écrit plusieurs ouvrages, mais jamais d’une telle envergure. Avec ce projet sur lequel il était plus libre, il souhaitait donc raconter une histoire qui lui tenait vraiment à cœur. Nausicaä est donc à la fois le Némésis et l'œuvre ultime de Miyazaki. Une œuvre qu’il a détestée et longtemps considéré comme un fardeau mais qu’il a aussi certainement aimé comme aucune autre. Sinon, pourquoi diable continuer de s’infliger cela après tout ? En un sens, Miyazaki et Nausicaä ne font qu’un. Et on pourrait presque dire que Miyazaki a autant créé le manga que Nausicaä a créé le réalisateur de renom.

Je ne travaillais pas en me disant “Je veux que cela prenne cette tournure” mais plutôt en constatant “Tiens, ça prend cette tournure !“.

Hayao Miyazaki chez Yom


L’œuvre qui a façonné l'artiste ?

On l’a dit, Miyazaki n’avait pas vraiment de fin en tête en écrivant Nausicaä. Il se laissait porter au fil de ses envies, mais aussi des événements. Nausicaä est, si on gratte un peu, un témoignage de son temps qui a évolué dans son propos au fur et à mesure du temps. La guerre en Yougoslavie et l’effondrement de l’Union Soviétique ont ainsi profondément marqué son récit. De façon plus personnelle, de grands changements ont opéré chez le réalisateur alors qu’il écrivait Nausicaä. Enfin surtout un grand changement : son abandon de l’idéologie marxiste. Et aussi étonnant cela peut-il paraître, l’écriture de Nausicaä n’est pas étrangère à ce revirement :

Je crois que ce changement radical dans ma manière de penser est vraiment venu de mon écriture de Nausicaä, bien plus que par le changement de mon statut dans la société. Par exemple, au départ, j’ai même hésité à faire de Nausicaä, la fille du souverain Ghil, une princesse royale. Je craignais que certains puissent associer Nausicaä à une sorte de caste d’élite. Mais ces considérations sont devenues soudain futiles pour moi. {...} Ce genre de constat me convainc de me fier à mes premières impressions.

Hayao Miyazaki chez Yom

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

D’une certaine façon, Hayao Miyazaki a été façonné par l’écriture de cette œuvre et c’est aussi ça qui lui donne une importance toute particulière. Surtout que façonner l’Homme, c’est aussi façonner le réalisateur. Les autres œuvres de Miyazaki n’auraient certainement pas été les mêmes sans le long projet qu’a été Nausicaä. Pas de princesse pour Le Château dans le Ciel, pas d’anti-héros dans Porco Rosso“Avec des si on mettrait Paris en bouteille”, je sais. Mais en l'occurrence, Miyazaki lui-même a reconnu qu’écrire Nausicaä a influencé ses films réalisés pendant cette période. Le Château dans le ciel, Mon voisin Totoro, Kiki la petite sorcière, Porco Rosso. S’ils abordent des thèmes parfois durs et complexes, ils sont dans l’ensemble plus légers, de l’aveu du réalisateur lui-même. Miyazaki avait, à cette époque, besoin d'une échappatoire et s'est donc tournée vers des films moins lourds, plus enfantins. C’est d’autant plus intéressant quand on sait qu’une fois l’écriture du manga bouclé, Miyazaki a signé l’un des films les plus sombres et engagés de sa carrière : Princesse Mononoké.

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

La filmographie de Miyazaki, ou du moins une grande partie, est intrinsèquement liée à l’écriture de Nausicaä. Ça vaut pour le fond, comme pour la forme d’ailleurs. Il est assez intéressant de se plonger aujourd’hui dans les sept tomes de Nausicaä de la Vallée du Vent et de découvrir l’évolution flagrante du style de Miyazaki. À bien des égards, l’essence de l’art et de la pensée de Miyazaki trouvent une part de leur origine entre les pages de Nausicaä. Même la création du studio Ghibli leur doit sans doute un petit quelque chose. Il s’agissait en effet du premier projet poussé et mené à bien grâce à l’aide de Toshio Suzuki, avec qui Hayao Miyazaki et Isao Takahata fonderont plus tard… le studio Ghibli. Du coup, peut-être que sans ce projet le studio connu aujourd’hui dans le monde entier n’aurait jamais vu le jour, ou du moins pas avec les mêmes personnes à la barre. Mais encore une fois, avec des si… vous connaissez la suite.

La plus belle oeuvre de Miyazaki n'est pas celle que vous pensez... d'ailleurs ce n'est même pas un film

Ce qui est sûr, c’est que beaucoup de choses nous ramènent inlassablement à ce manga. N’est-ce pas là la preuve qu’il s’agit de l'œuvre ultime de Miyazaki ? On ne peut que vous encourager à vous faire votre propre avis en lisant les sept tomes de Nausicaä de la Vallée du Vent qui sont encore aujourd’hui trouvables assez facilement. Et puisqu’on parle livre, c’est le moment de rappeler que Le Garçon et le Héron n’est pas la seule œuvre du réalisateur à débarquer enfin en France le 1er novembre prochain. Le voyage de Shuna, roman graphique à l’aquarelle dont les thèmes et certains éléments seront repris tout au long de la carrière de Miyazaki, s’offre une édition française (signée Sarbacane) le même jour. Avec tout ça, vous aurez pas mal de lecture pour affronter les journées pluvieuses qui s’annoncent !


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Commentaires
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kenshiro99 kenshiro99
MP
Niveau 5
le 02 nov. 2023 à 01:42

Vous avez plus de 30 ans de retard les mecs...

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