Comment j'en suis venu à acheter mon TV 4K OLED

Cette histoire est assez importante pour moi, puisqu'elle est à la racine de mon choix de carrière le plus récent. Avant de rentrer dans le cœur du sujet, je me dois de vous dire que je suis une personne qui fait relativement peu d'achats tech, mais qui les pèse énormément. Avant de poser de l'argent dans un produit, je me renseigne toujours énormément sur le marché dans lequel il s'insère, je lis de nombreux tests sur internet... bref, vous voyez un peu le profil. Sachez également que je me suis installé en couple dans un appartement de banlieue parisienne il y a 3 ans, et nous avons assez logiquement décidé d'acheter un téléviseur pour notre salon à ce moment là. Voilà, vous avez tout le contexte.

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À l'époque, je n'y connais pas grand chose, alors je commence à fouiller le net. D'articles en vidéos, je commence à comprendre toutes les principales technologies qu'on peut retrouver dans un TV 4K (car oui, on dit bien UN TV et non pas une UNE TV). Une évidence me saute aux yeux : l'OLED coûte cher, mais cette technologie, qui n'a rien à voir avec les autres, écrase la concurrence. Un jour, un ami proche a acheté un téléviseur OLED, un LG E9 si je me souviens bien. C'est lui qui a fini de me convaincre (Elias, si tu passes par là...). Moi qui partais pour acheter un produit pas trop cher, me voici à présent prêt à casser ma tirelire pour m'offrir un téléviseur haut de gamme...

Garçon issu de la classe moyenne, ma maman m'a toujours éduqué avec la phrase "on n’a pas assez d'argent pour acheter des trucs pas chers". J'aime bien l'oxymore. Concrètement, ça veut dire qu'on achète du haut de gamme bien solide, capable de resté performant de longues années. C'est comme ça qu'on a toujours fait à la maison. La réflexion de ma mère n'est pas bête, quand on peut se le permettre, il est souvent plus rentable d'investir dans un avion de chasse à 1000 euros duquel on peut profiter 9-10 ans plutôt que dans vieux coucou à 500 euros qu'on se retrouvera contraint de renouveler dans 4-5 ans.

Mon analyse du marché de l'époque m'a donc conduit a acheté un LG 55CX à environ 1300€. Pour la petite histoire, c'est suite à cet achat que je me suis retrouvé propulsé au rang de journaliste tech spécialisé en téléviseurs. Au moment du lancement de JVTECH, je travaillais déjà pour JV (j'étais CM et j'écrivais des soluces). Les journalistes TV sont extrêmement rares en France, alors la boîte a pris la décision de former quelqu'un en interne. Cet univers me plaisait et mon achat, récent à l'époque, m'avait donné des bases, j'ai donc été désigné pour ce rôle. Aujourd'hui, je m'occupe des téléviseurs pour JVTECH, je me renseigne sur et parle de technologies d'affichage presque tous les jours.

Explication de la technologie OLED : les TV OLED ne sont vraiment pas comme les autres

Si le sujet des technologies d'affichage vous intéresse, je vous invite à consulter cet article entièrement dédié à la question. Je l'ai rédigé il n'y a pas si longtemps et je crois qu'il s'agit typiquement du genre de papiers que j'aurai aimé lire lorsque j'ai commencé à me renseigner sur ce fascinant univers. Ici, nous allons nous concentrer uniquement sur notre sujet du jour : l'OLED.

Dans un téléviseur disons "classique", il y a un panneau de rétroéclairage placé à la base de la dalle. Ce panneau piqué de LED balance de la lumière blanche et cette lumière est ensuite filtrée pour vous donner les couleurs. Cette technologie qu'on retrouve dans à peu près l'ensemble des téléviseurs du marché à moins de 800 voire 1000€, pose plusieurs problèmes. Déjà, une forte lumière blanche allumée constamment nuit à la profondeur et aux détails des noirs. L'ensemble du spectre chromatique devient un peu plus terne que ce qu'il devrait être. Sur les blancs et couleurs vives, c'est l'inverse : en libérant les chevaux, on observe souvent un effet de halo, qu'on appelle blooming. Vous en avez sûrement déjà observé sur des sous-titres par exemple. Enfin, les panneaux de rétroéclairages posent aussi des problèmes d'épaisseur de dalle (logique) et d'angles de vision.

L’OLED supprime le rétroéclairage, donc tous les problèmes dont nous venons de parler, inhérents à ce panneau de lumière blanche. Avec l’OLED, les pixels émettent leur propre lumière, on les dit "organiques" et/ou "auto-émissifs". Un pixel noir étant un pixel éteint, le noir est retranscrit parfaitement, on parle alors d’un niveau de contraste "infini". Par sa précision, l'OLED donne généralement des couleurs plus justes, élimine en grande partie le blooming, offre de larges angles de vision et permet des écrans fins de quelques millimètres à peine. C'est une vraie révolution. À l'usage, je vous assure que cela saute aux yeux.

À noter que l'OLED rencontrait deux problèmes majeurs à ses débuts il y a une dizaine d'années : le niveau de luminosité trop faible et le burn-in, soit le marquage permanent des dalles lorsqu'un pixel affichait une couleur vive pendant trop longtemps. En 2023, ces 2 problèmes sont résolus. Concernant les problèmes de marquage, j'ai rédigé il y a quelques mois un long papier sur ce sujet qui montre empiriquement que cette inquiétude appartient au passé. Sur la luminosité, il n'y a qu'à poser les yeux trois secondes sur les modèles les plus performants de Samsung, LG, Philips ou n'importe quel autre constructeur pour se rendre compte que là aussi, il n'y plus aucun souci de nos jours.

Bref, l'OLED est une technologie révolutionnaire qui ne possède que très peu de défauts. Son seul problème persistant, c'est son prix. Découper un panneau OLED grande taille est une affaire délicate et, en usine, les constructeurs doivent jeter une immense partie de la production.

Mon avis final sur l'OLED et pourquoi il ne plaira pas à tout le monde

Aujourd'hui, je ne peux plus revenir en arrière. Plus j'en apprends sur les technologies d'affichage, plus je suis convaincu que l'OLED restera ce qu'il se fait de mieux sur le marché pendant encore pas mal d'années. D'ailleurs, petit secret de journaliste, j'ai déjà échangé avec des constructeurs sur leurs plans à moyen et long terme : je vous assure que la techno OLED a de très beaux jours devant elle. Samsung s'y est mis il y a peu avec le QD-OLED, LG se perfectionne chaque année et un petit oiseau m'a soufflé à l'oreille qu'un autre grand constructeur de dalles allait bientôt arriver très fort. Pour votre information, sachez que les dalles OLED de grande taille sortent à peu près toutes des usines de Samsung Display et LG Display, les autres marques comme Sony, Panasonic ou Philips achètent leurs dalles à LG et Samsung.

Je crois sincèrement que les gens ne se rendent pas compte d'à quel point un bon téléviseur peut avoir un impact important sur leur quotidien. En moyenne, en France, on passe 3h par jour devant sa télé. Que ça soit pour regarder la Star Ac', jouer à Spider-Man 2 sur PS5 ou lancer un épisode de la dernière série Netflix à la mode, à peu près tout le monde passe une large partie de son temps libre devant la petite lucarne.

J'estime alors que, si l'on peut se le permettre, cela vaut le coup de poser environ 1200€ dans un très bon téléviseur OLED. Il s'agit tout de même d'améliorer considérablement une activité que l'on pratique 1000 heures par an, c'est énorme. Je connais énormément de gens qui auraient les moyens d'investir cette somme, mais qui se disent que ce n'est pas la peine de le faire. Je persiste et je signe : oui, ça vaut le coup, et vous ne savez pas à côté de quoi vous passez quand vous n'investissez pas dans un télé haut de gamme. En ce moment, niveau rapport qualité prix, je conseille encore la LG C2, trouvable en 55 pouces à moins de 1150€ chez Rue du Commerce (j'ai cherché, c'est plus cher ailleurs).

Voir la LG C2 chez Rue du Commerce

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