Nokia n’a plus le vent en poupe

Depuis le début de l'année, l'industrie technologique est marquée par des licenciements massifs. Entre Amazon, Microsoft, Google, Meta, Twitter et les autres géants du secteur, le nombre de licenciements dépasse déjà largement les 50 000 - un chiffre à couper le souffle. Et malheureusement pour les employés de Nokia, l'une des entreprises les plus connues de l'industrie mobile, la prochaine grande vague de licenciements touchera directement leur entreprise en raison des mauvaises performances sur le secteur des smartphones.

Comme le rappelle le portail Techspot dans une récente publication, Nokia a connu une baisse de 20 % de son chiffre d'affaires net d'une année sur l'autre. Elles sont passées de 6,24 milliards de dollars à « seulement » 4,98 milliards de dollars. En conséquence, les bénéfices ont chuté de 69 %, passant de 428 millions de dollars en 2022 à 133 millions de dollars en 2023. Ce qui, en somme, a conduit l'entreprise finlandaise à élaborer un plan de réduction des dépenses de l'entreprise compris entre 800 millions et 1,2 milliard de dollars.

Crédit photo : Pawel Czerwinski (Unsplash)

Ces résultats, bien qu’ils soient importants, sont relativement logiques pour une marque qui peine à sortir la tête de l’eau face aux géants chinois, Apple ou encore Samsung. Si la société a marqué le début des années 2000 avec des téléphones portables robustes et pratiques, la société finlandaise a, aujourd’hui, beaucoup plus de mal à innover et capter des parts de marché.

Des résultats qui vont entrainer 14 000 licenciements

Nokia prévoit d'économiser 400 millions de dollars en 2024 et 300 millions de dollars supplémentaires en 2025. D'ici 2026, la société estime que ces économies se situeront entre 100 et 500 millions de dollars, ce qui l'amènerait à la réduction attendue de 10 à 15 % des coûts de personnel. Mais, malheureusement, cela se traduit par des nouvelles négatives pour son personnel, car les réductions proviendront de licenciements dans les divisions des réseaux mobiles, des entreprises et des services de réseau et d'informatique dans le cloud.

Nokia emploie actuellement 86 000 personnes ; après les réductions, on estime que ce chiffre sera ramené à 77 000 personnes ou, dans le pire des cas, à 72 000 personnes, ce qui équivaudrait à 14 000 licenciements. Suite à cette annonce, les actions de Nokia ont chuté de 5 %, les investisseurs commençant à douter de la stabilité d'une entreprise qui, il y a quelques mois, affirmait que le métavers serait en mesure de remplacer les téléphones mobiles aujourd'hui.