Quand Google est dans la tourmente, Apple vole à son secours !
La justice américaine à Google dans le collimateur
Eddy Cue, le vice-président des services chez Apple prévoit de comparaître devant les autorités à Washington mardi prochain pour témoigner au procès du Département de la Justice contre Google, accusé par le gouvernement d'avoir abusé de sa position dominante dans le domaine de la recherche pour entraver la concurrence. Devant l’auditoire, le responsable d’Apple entend faire valoir qu'il a toujours été convaincu que Google était le meilleur moteur de recherche, c'est pourquoi Apple l'a choisi comme option par défaut sur l'ensemble de ses principaux appareils, selon Bloomberg.
Pour ceux qui ne le savent pas, Google verse des milliards de dollars à Apple pour conserver cette position de choix sur des produits tels que l'iPhone, ce qui suscite un intérêt particulier de la part du gouvernement. La question centrale est de savoir si le géant de la recherche s'est imposé sur les appareils Apple au détriment de ses concurrents.
Apple ne veut pas développer son propre moteur de recherche
Dans son témoignage, Eddy Cue prévoit de mettre en avant le fait qu'Apple facilite le processus de changement du moteur de recherche principal pour les utilisateurs. Il soulignera également que l'entreprise n'est pas encline à développer sa propre solution de recherche, car Google s'impose clairement comme la meilleure option - une approche qui contraste avec la stratégie de l'entreprise dans d'autres domaines.
Le haut responsable de Google devrait également mettre en avant le fait qu'Apple a conclu des accords de recherche avec d'autres sociétés, fournissant ainsi des options différentes dans l’application Safari. Parmi ces options on retrouve Bing de Microsoft , Yahoo, DuckDuckGo et Ecosia. De manière similaire à l'accord avec Google, Apple bénéficie d'une part des revenus publicitaires générés lorsque les utilisateurs sélectionnent ces moteurs de recherche comme option principale dans Safari.
L'accord initial entre Apple et Google remonte à 2002, date à laquelle Google est devenu l'option par défaut dans le navigateur Safari, qui a été lancé pour la première fois sur Mac. Les deux entreprises ont ensuite mis à jour leur accord en 2005, 2007 et 2016, et Eddy Cue devrait inciter sur le fait qu'il y a eu plusieurs amendements au cours des dernières années. La semaine dernière, John Giannandrea, le responsable de l'apprentissage automatique chez Apple et ancien responsable de la recherche chez Google, a également témoigné. Il a mis en avant une nouvelle fonctionnalité d’iOS 17 et iPadOS 17, qui permet aux utilisateurs d'attribuer un moteur de recherche par défaut différent pour la navigation privée, offrant ainsi aux consommateurs la possibilité de passer plus facilement de Google à une autre option.