Cet article n'a en aucun cas vocation à être interprété comme un conseil en matière d'investissement. Les informations fournies dans cet article sont destinées à informer et à vulgariser les sujets relatifs aux cryptomonnaies, aux NFT et au métaverse.

Le monde de la crypto et de la blockchain est en constante évolution

Bien que révolutionnaire, la technologie blockchain présente une limitation majeure : elle ne peut pas interagir directement avec des données extérieures.

En effet, ces réseaux, presque hermétiques, construits pour faire circuler de l'information entre les individus sans passer par un intermédiaire, sont généralement cloisonnés. Ainsi, cet aspect constitue une marge d’amélioration majeure pour faire évoluer ce jeune secteur.

C'est précisément dans ce contexte que sont nés les oracles. Ces derniers font office de pont (bridge) entre les blockchains, permettant ainsi aux contrats intelligents sur une blockchain d'interagir et de collecter des informations venant de l’extérieur. Pour rappel, un contrat intelligent est un protocole autonome qui exécute automatiquement des accords préétablis entre deux parties sans passer par un intermédiaire.

Présentation de Chainlink

Cependant, utiliser un seul oracle centralisé pose un risque : les données pourraient être erronées ou manipulées par l’entité gouvernante. C’est à ce moment que le projet crypto Chainlink intervient.

Peu connu du grand public, Chainlink est l’oracle le plus populaire de la cryptosphère, classé 19ème en termes de capitalisation. Fondé en 2017, Chainlink a pour objectif de connecter les données off-chain (hors blockchain) aux smart contracts on-chain (sur la blockchain). Si la formulation paraît barbare, c’est normal, mais comprenez que ce point est sûrement l'un des plus importants pour la démocratisation de la blockchain dans notre quotidien.

Concrètement, il faut comprendre que l’architecture de ce réseau permet à différents systèmes de se passer des intermédiaires pour gagner un temps considérable et offrir de la transparence, entre autres. C’est pourquoi, au-delà de l’aspect spéculatif autour des marchés de cryptomonnaies, la technologie est souvent présentée comme une révolution pour de multiples secteurs.

Un cas d’utilisation très concret de cette technologie dans le monde physique pourrait être dans le secteur de la logistique. Les entreprises pourraient utiliser des smart contracts d’un Oracle pour suivre les marchandises tout au long de la chaîne d'approvisionnement. Si un produit est retardé ou endommagé, le contrat pourrait automatiquement déclencher un remboursement ou une indemnisation du client, sans aucune intervention humaine.

Dans un autre registre, une assurance voyage pourrait également avoir recours à un smart contract qui indemniserait automatiquement un voyageur si son vol est retardé ou annulé - en se basant sur les données en temps réel des compagnies aériennes recueillies par l’oracle.

Pour fonctionner, Chainlink exploite sa crypto native LINK qui joue un rôle crucial dans le réseau. Il est utilisé pour rémunérer les opérateurs de nœuds pour leurs services. De plus, ces opérateurs doivent déposer des LINK en garantie, assurant ainsi l'honnêteté de leurs services. Si un opérateur agit de manière malhonnête, il risque de perdre ses jetons déposés, ce qui renforce la confiance et la sécurité dans le système.

Tout cela est donc prometteur, mais pourquoi Chainlink est-il en avance sur les autres ?

Chainlink : un potentiel déjà mis en œuvre

Il faut savoir que ce protocole est actuellement exploité par des géants de ce monde comme Google ou Swift. La présence de Swift dans l’écosystème Chainlink est particulièrement importante. Et pour cause, l’entreprise basée en Belgique est omniprésente dans le secteur bancaire. Son rôle est notamment d’établir un lien entre les différents établissements bancaires.

C’est par ce système que vous passez généralement pour effectuer des ordres de paiement, des virements, ou d’autres opérations. Avec ce type de partenariat, Chainlink compte se placer comme un outil de démocratisation portant à lui seul l’écosystème crypto.

« La collaboration entre Swift, plus de dix des plus grandes institutions financières et Chainlink a également prouvé que l'interopérabilité entre les chaînes est essentielle pour permettre la prochaine étape de l'adoption des actifs numériques dans le système financier mondial. » expliquait Sergey Nazarov, co-fondateur de Chainlink.

Bien que moins médiatisé que d'autres cryptomonnaies, Chainlink a donc les arguments pour devenir un pilier de l'écosystème crypto. Les solutions offertes par cette crypto pourraient donner une approche plus tangible de la blockchain dans le monde avec des cas d’utilisation concrets, loin des graphiques et de la spéculation. Pour autant, seul l’avenir nous dira si Chainlink parviendra à se faire une place discrète dans notre quotidien.