Entre E.T., Jurassic Park ou encore Indiana Jones, Steven Spielberg est connu pour mettre sur pied des univers si crédibles qu’on est prêt à y croire, sans sourciller… Idem avec ce projet ultra-réaliste.
Si “1917” de Sam Mendes a récupéré la palme du film de guerre le plus réaliste, lors de sa sortie en 2019, avant lui, ce titre revenait sans aucun doute à un autre illustre réalisateur… Steven Spielberg ! En 1998, le cinéaste aux multiples succès - E.T., Jurassic Park, Indiana Jones - a mis tout le monde d’accord avec Il faut sauver le soldat Ryan, se déroulant lors de la Seconde Guerre mondiale. Dans cette œuvre : le capitaine américain John H. Miller (interprété par Tom Hanks) et ses collègues sont chargés de retrouver le combattant éponyme, survivant présumé d’une fratrie de quatre frères. Pour ce faire, ils devront passer entre les assauts des troupes allemandes, sur une Normandie devenue, entre juin | août 1994, un véritable enfer. Un enfer retranscrit avec brio par ce cher Steven Spielberg.
Un film “trop” réaliste ?
En effet, le débarquement de Normandie est ici dépeint avec tant de réalisme que certains vétérans américains ont été considérablement affectés à la sortie de film du réalisateur. Comme le rapportent nos confrères d’Allociné : certains héros de guerre ont préféré quitter la salle - alors que d’autres ont été victimes de stress post-traumatique ! À tel point qu’en juillet 98, quelques jours avant la sortie de Il faut sauver le soldat Ryan aux USA, le Ministère américain des Anciens Combattants avait mis en place une hotline téléphonique pour venir en aide aux ex-soldats boulversés par le long-métrage. Au bout du fil, on pouvait entendre des spécialistes en santé mentale. C'était un dispositif national.
"Voir un film de ce type est le déclencheur ultime des expériences post-traumatiques" explique ainsi Deborah Richter du Portland Vet Center, sur APNews. Finalement, le numéro aurait reçu 170 appels. Une troublante connexion entre projet historique et réalité. À sa sortie, Il faut sauver le soldat Ryan a généré plus de 480 millions de dollars dans le monde (budget de 70 millions de dollars). Le bébé de Steven Spielberg a aussi empoché cinq Oscars… dont celui du meilleur réalisateur, son et montage.