Depuis la sortie de ses tests et de son accès anticipé, Starfield déchaîne les passions sur la toile. Gigantesque dans son contenu, le soft de Bethesda offre plusieurs expériences en un seul jeu. Si bien qu’il est comparé à d’autres jeux offrant des phases de gameplay plus ou moins similaires. Mais finalement, comment définir Starfield par rapport à d’autres productions majeures ?
Sommaire
- Un Skyrim dans les étoiles ?
- Un No Man’s Sky qui mise tout sur son scénario ?
- Une expérience à la Star Citizen enfin accessible à tous ?
- Un Mass Effect avec plus de liberté ?
Depuis son annonce à l’E3 2018, Starfield est particulièrement attendu par les fans de RPG. Mais c’est surtout depuis le Starfield Direct du mois de juin que toutes les lumières sont braquées sur le titre de Bethesda. Ayant exposé des séquences à bord de vaisseaux spatiaux, de la construction d’avant-postes, des planètes variées à visiter ainsi que tout un tas de choses à faire, le soft a nourri les attentes. Au point que certains joueurs se sont peut-être faits une mauvaise idée de ce qu'est réellement ce RPG de SF. Pendant son développement, beaucoup de noms de jeux ont circulé afin de tenter de rapprocher la proposition des papas de Skyrim à quelque chose que l’on connaît bien. Maintenant que le jeu est disponible dans le monde entier et que 6 millions de joueurs sont déjà en train de s'amuser dessus, il est temps de savoir de quelle grosse licence Starfield est finalement la plus proche.
Un Skyrim dans les étoiles ?
Avec une structure et des éléments de RPG classiques, Starfield est régulièrement comparé à un The Elder Scrolls V : Skyrim dans l’espace. Bien que les deux titres de Bethesda soient loin d’être identiques (Heroic Fantasy d’un côté, SF de l’autre), il y a suffisamment de points communs pour que la comparaison reste valable : des quêtes annexes variées et intéressantes, de grands niveaux cachant des grottes et des structures à visiter, des pouvoirs à débusquer dans des endroits spéciaux, de nombreuses compétences à faire évoluer afin de jouer le héros que l’on a envie d’être, entre autres choses. Par rapport à un Fallout à un Skyrim, Starfield met plus de temps à démarrer, et l’immensité de ses possibilités peut donner un vertige désagréable, surtout que les allers-retours dans les menus sont assez nombreux.
Il n’empêche que la dernière création de Bethesda possède elle aussi des moments forts dans ses missions. Bien que Starfield soit largement plus vaste que Skyrim si nous prenons en compte toutes les planètes à visiter, il propose une expérience très instanciée/compartimentée qui pourrait refroidir les ardeurs des cartographes invétérés. En effet, la nouvelle œuvre de Todd Howard a tendance à encourager les voyages rapides et les téléportations en passant par des menus. Certains y verront un gain de temps titanesque pour boucler les multiples quêtes disponibles, tandis que d’autres jugeront cet aspect comme étant un frein à l’exploration 100 % libre.
Un No Man’s Sky qui mise tout sur son scénario ?
C’est une surprise pour personne, Starfield comporte du craft ainsi que de l’exploration de planètes extraterrestres. Muni d’un scanner, le joueur a la possibilité d’analyser les ressources animales, végétales et rocheuses qui se dressent devant lui, ressources qu’il peut récupérer grâce à un Découpeur ou via des installations d’avant-postes (ce qui peut aider à devenir riche et à gagner beaucoup d’XP). Les avant-postes sont à créer et à agencer selon le bon vouloir du joueur. Pour rappel, certains astres ont des conditions climatiques extrêmes qui mettent à mal la combinaison de l’aventurier.
Avec la promesse de 1 000 planètes visitables, le titre imaginé par Todd Howard et ses équipes a rapidement été vu comme une sorte de No Man's Sky disposant de graphismes plus réalistes. La comparaison s’arrête pourtant ici. Le soft d’Hello Games est en fait un bac à sable qui base son gameplay sur des mécaniques de survie plus poussées que dans Starfield. Le craft est au centre de toute l’expérience, et même s’il dispose de quêtes et d’une campagne solo, l’aspect strictement narratif est bien moins poussé que dans la dernière création de Bethesda. No Man’s Sky offre cependant un open-world très solide avec des planètes entières à visiter, sans zones de présence, et des décollages/atterrissages seamless.
Une expérience à la Star Citizen enfin accessible à tous ?
L’impression de pouvoir tout faire, tout voir, de se rendre dans n’importe quel coin de la galaxie avec des vaisseaux de différents genres, a laissé imaginer que Starfield pouvait se rapprocher de l’expérience d’un Star Citizen qui serait 100 % solo. Ce n’est évidemment pas le cas. Bien qu’il soit possible de faire de nombreuses choses dans Starfield, l’aspect instancié du jeu l’empêche d’atteindre les ambitions de Star Citizen. En outre, Star Citizen vise la véritable simulation de voyages spatiaux, avec des vaisseaux à manœuvrer qui ont une maniabilité plus “réaliste”.
MMO oblige, l’univers de Star Citizen est persistant, c’est-à-dire qu’il continue d’évoluer même quand le joueur ne passe pas du temps sur le jeu, ce qui n’est pas le cas du titre de Bethesda. Bien qu’il y ait des éléments d’économie dans Starfield, ils sont à des années-lumière (sans mauvais jeu de mots) de ceux de Star Citizen avec son système d’offre et de demande. Le soft toujours en développement de Cloud Imperium Games peut donc continuer à faire rêver celles et ceux qui attendent une véritable simulation spatiale connectée.
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Un Mass Effect avec plus de liberté ?
Nous y sommes. Si nous devions comparer Starfield à une autre licence de SF très connue, ce serait Mass Effect. Disposant d’un scénario assez proche (sans trop en révéler), d’un système mettant en avant les relations avec ses acolytes (avec qui on peut avoir des romances et faire des quêtes “personnelles”), d’un goût prononcé pour l’action en temps réel et de choix menant à diverses conséquences, les titres de BioWare ont clairement inspiré les développeurs de Bethesda.
Nous retrouvons également le scan des planètes, sauf que Starfield va plus loin que les derniers épisodes de Mass Effect puisque le pilote peut atterrir sur chaque astre existant afin de récupérer les ressources à la main. Il peut aussi véritablement voler dans l’espace, quand bien même cette partie serait moins développée que ce que nous avions initialement envisagé. Le pilotage de vaisseaux, qui mène à des dogfights réguliers, reste plus ludique que le déplacement se faisant intégralement sur une représentation de la carte de la galaxie, des derniers épisodes de Mass Effect. Cependant, la mise en scène est moins appuyée que celle d’un soft de BioWare (que ce soit pendant les dialogues ou les séquences d’action), et les choix cornéliens sont moins nombreux que ceux que l’on peut prendre dans la peau du commandant Shepard.
En se risquant à tout faire, Starfield se heurte à de nombreux concurrents dans l’esprit des joueurs, et donc à des retours cinglants sur des aspects qui pourraient être perçus comme pas assez creusés. De notre point de vue, la nouvelle création de Bethesda laisse au joueur le choix de bâtir son expérience à la carte, avec des limitations réelles mais acceptables par rapport à son contenu gargantuesque. Starfield est disponible sur Xbox Series X|S, PC et il est inclus dans le Game Pass. À l'heure où nous écrivons ces lignes, son Metacritic est de 87/100. Le soft est en évaluation "plutôt positive" sur Steam.