Depuis 14 ans, WhatsApp est l'application de messagerie la plus utilisée, mais celle que l'on choisit pourrait ne plus avoir d'importance avec cette nouvelle loi approuvée par la Commission Européenne.
Toutes les applications de messagerie fusionnent en une seule ?
C'est presque une utopie pour bon nombre de personnes, moi inclus. Pour vous donner une idée, j'ai actuellement des conversations en cours sur l'application Messages d'Apple, Facebook Messenger, WhatsApp, Instagram, Snapchat, Discord et Twitter (X). Pas moins de 7 applications différentes pour, au final, faire plus ou moins la même chose.
Au final, c'est presque logique : ajouter une messagerie instantanée est une méthode simple pour accaparer l'attention de l'utilisateur, se voyant presque contraint à converser avec ses amis sur chaque plateforme. Sauf que devoir alterner entre toutes ces apps est plus que pesant, et c'est aussi ce que pense l'Union Européenne.
Vous connaissez peut-être le Digital Markets Act, une proposition de loi qui réunit entre autres plusieurs éléments permettant de contrôler l'influence des GAFAM sur leurs utilisateurs, et agir contre la concurrence déloyale. Le point qui remue les foules, c'est la volonté de la Commission Européenne de créer une uniformisation des applications de messagerie, leur permettant de fonctionner ensemble. Par exemple, vous pourriez envoyer un message depuis WhatsApp à une personne qui la recevra sur Facebook Messenger.
Entre Google, Meta, TikTok, ou encore Microsoft, tout le monde est concerné. La deadline est donnée pour mars 2024, soit environ 6 mois. Pas beaucoup de temps pour développer une solution groupée, mais il est fort probable que ces grandes entreprises s'activent, au vu des amendes prévues : 10% du chiffre d'affaires annuel total de l'entreprise. C'est énorme et la somme est double pour les récidivistes. Pas de quoi faire les malins.
Sauf qu'il y a une autre entreprise qui est concernée, et qui ne va probablement pas se laisser faire, au vu de ce qu'elle a à perdre : je parle bien d'Apple.
Apple n'apprécie pas du tout cette nouvelle loi
Les règles du jeu sont en train de changer, et Apple ne voit pas cela d'un très bon œil. Quand on parle des applications de messagerie, il ne faut pas oublier qu'Apple en possède aussi une : iMessage. Incluse dans l'application Messages native de l'iPhone et lancée en 2011, on y retrouve des fonctionnalités très proches de celles de WhatsApp, et donc concernée par le Digital Markets Act.
Apple semble prêt à faire appel de la décision de l'Union Européenne, cette procédure permettant dans tous les cas de repousser l'échéance fatidique. Comme le dit un porte-parole de l'entreprise de Cupertino :
iMessage est conçu et commercialisé pour les communications personnelles des consommateurs, et nous sommes impatients d'expliquer à la Commission pourquoi iMessage n'entre pas dans le champ d'application de la DMA.
La question de la vie privée est compliquée, mais le résultat de cette bataille judiciaire pourrait de nouveau terminer en faveur de l'Union européenne, cette dernière poussant Apple à passer à l'USB-C dans ses iPhone à partir de 2024, ce port devrait arriver sur l'iPhone 15 dans quelques jours.