C’est la grande surprise : la Chine a probablement les appareils nécessaires pour fabriquer des puces très fines. Une surprise qui a finalement été plutôt inévitable au vu des événements de ces derniers mois.
La surprise lithographique chinoise
La Chine fait actuellement parler d'elle sur la scène internationale avec une avancée technologique significative qui ne passe pas inaperçue. Cette percée, réside dans l'intégration d'un SoC (puce intégrée) de 7 nanomètres dans le prochain fleuron de Huawei, le Mate 60 Pro. Cette information, nous provient de TechInsights , une source fiable dans le passé.
La course effrénée à la suprématie technologique entre la Chine et les États-Unis bat son plein et elle semble ne montrer aucun signe de ralentissement. Pour mieux comprendre cette avancée chinoise, revenons quelques mois en arrière. En août 2022, des médias chinois ont révélé que le Semiconductor Manufacturing International Corp (SMIC), le plus grand fabricant chinois de semi-conducteurs avec une part de marché d'environ 5 %, avait franchi une étape majeure en acquérant les compétences nécessaires pour produire des puces en 7 nm. Cette acquisition de compétences était cruciale pour la Chine, qui aspirait depuis longtemps à développer sa propre technologie de pointe en lithographie.
Cependant, en mai dernier, une situation inattendue s'est produite, jetant un voile d'incertitude sur les ambitions du SMIC. Sous la pression des sanctions américaines, le SMIC a brusquement mis fin à la production de puces en 14 nm, une technologie clé dans le domaine des semi-conducteurs. Cette décision a laissé de nombreuses interrogations en suspens, mais le SMIC semblait déterminé à surmonter ces obstacles.
La Chine a-t-elle réussi ?
Le moment clé est venu lorsque Huawei a dévoilé son Mate 60 Pro équipé du SoC Kirin 9000S, produit par le SMIC. Ce qui a retenu l'attention de tous, c'est que cette puce serait très probablement fabriquée avec une technologie en 7 nm de deuxième génération.
Ce développement suggère que le SMIC dispose désormais des équipements de lithographie nécessaires pour produire des puces en 7 nm, voire en 5 nm. Il s'agit d'une avancée majeure pour la Chine, qui démontre ainsi sa capacité à produire ses propres semi-conducteurs de pointe, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis de fournisseurs étrangers.
Mais que signifie cette avancée pour les États-Unis et leurs alliés ? Bien qu'ils puissent compter sur la future lithographie EUV à grande ouverture pour maintenir leur compétitivité, la montée en puissance rapide du SMIC est un rappel clair que sous-estimer la Chine dans le domaine de la technologie serait une grave erreur.
L’un des derniers freins à l'expansion massive technologique de la Chine est ainsi en train de s’écrouler. Avec des années à freiner le pays, ils ont fini par se débrouiller. Ce qui signifie qu’en plus de ne plus être clients, ils sont devenus des concurrents… Car il était évident que la Chine rattraperait un jour ou l'autre son retard.