Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, dit le dicton. Dans ce cas, j’ai enfin été touché par la grâce… Après des années à regarder de loin les J-RPG, j’en ai trouvé un qui me correspond.
Cet article est un billet d’opinion, il est par nature subjectif. L'avis de l'auteur est personnel et n'est pas représentatif de celui du reste de la rédaction de JV. Merci d'avance, bonne lecture !
Je n’aime pas les J-RPG, ou ce qui s’en rapproche. Je n’ai jamais terminé Final Fantasy X, Valkyrie Profile ne fait pas partie de mon vocabulaire et je regarde de très loin le succès de Persona 5. C’est simple, leur univers ne me parle pas et je n’aime pas trop les combats au tour-par-tour… Puis, dans la lorgnette qui sépare Armored Core 6 de Starfield, un certain Sea of Stars est (enfin) tombé du ciel.
Bien sûr, chez JV, on suit son cas depuis longtemps. C’est le dernier projet du studio Sabotage, qui nous avait offert l’excellent action-platformer The Messenger en 2018. Mais cette fois, changement complet de décor (et de formule) ! Sea of Stars se présente donc comme un RPG “rétro”, inspiré de Chrono Trigger ou encore d’Illusion of Time, mais avec tout un tas d’éléments remis au goût du jour. Et pour les allergiques aux J-RPG comme moi : ça change tout… Voici donc ce qui fait la différence.
Des enjeux simples et universels
Déjà, Sea of Stars, c’est des enjeux simples avec juste ce qu’il faut de magie pour vous transporter. On suit les aventures de deux Enfants du Solstice, qui vont combiner leurs pouvoirs pour repousser les créatures invoquées par un terrible alchimiste ! Après une brève formation à l’école du coin, nos héros sont lâchés dans la nature (et vous de même). À vous d’explorer, de rencontrer tout un tas de personnages. Ainsi vont s’ajouter des thématiques touchantes (l’amitié notamment) servies par une écriture sobre mais pleine d’esprit… Bref, pas besoin de sortir son dictionnaire dès qu’on vous parle de scénario. Sea of Stars va à l’essentiel avec suffisamment de ramifications pour garder de l’intérêt.
Un univers que l’on peut “toucher”
On vous parlait de magie, et sur le plan visuel, le titre de Sabotage en déborde. En marge d’un pixel art qui fait vraiment le job, on note la présence de petites touches de modernité, comme un système d’éclairage dynamique - ça fait son effet au moment d’envoyer un sort - et même un cycle jour | nuit. Ça peut paraître pas grand chose dit comme ça, mais ça aide ce Sea of Stars à mettre en place des décors vibrants qui donnent envie d’envie d’être explorés. Un dernier aspect d’ailleurs très important.
Oubliez vos préconceptions sur les RPG rétro ! Ici, vous pouvez sauter, escalader, nager ou tomber d’un rebord, au sein d’un level design qui mise pas mal sur la verticalité et les recoins cachés. Là où j’en suis, après cinq heures, chaque tableau m’a transporté | donné envie de percer ses secrets. On se retrouve avec un rythme très réussi qui mélange exploration, narration et événements inattendus. Un régal à jouer, à quoi vient s’ajouter un dernier aspect important lui aussi modernisé : les combats.
Des combats où l’on est plus actifs
On termine donc avec les phases d’action au tour-par-tour. Si vous trouvez aussi que ce système se fait souvent au détriment du rythme, Sea of Stars vous fera plaisir… Comme dans Chained Echoes - qui dépoussière lui aussi le J-RPG classique -, les affrontements démarrent sans transition, à même l’endroit où vous vous baladez. C’est simple, efficace - et surtout, on ne perd pas de temps ! Surtout, Sabotage vous propose d’être acteur de ces combats figés dans le temps, en appuyant par exemple au bon moment pour absorber quelques dégâts d’une attaque adverse (ou à l’inverse renforcer votre propre coup). Nous n’allons pas trop vous en dire, mais en gros, ces séquences n’en deviennent que plus prenantes. Intrigués ? Sea of Stars est dispo sur PC et consoles, ou via le PS Plus | Game Pass.