À quoi peut ressembler l'après Call of Duty ? Bret Robbins, ancien directeur de la licence, a un élément de réponse. Il s'appelle Immortals of Aveum : un jeu de tir narratif qui reprend certaines qualités de la franchise d'Activision. C'est une bonne surprise.
"Et si à la place d’un hélicoptère c’était un dragon ?"
Depuis 2005, la licence Call of Duty est la reine du jeu de tir en vue à la première personne (FPS). C'est à la suite de leur départ de chez Electronic Arts (alors éditeur de Medal of Honor) que des développeurs créèrent Infinity Ward. On connaît la suite. Une histoire dont le prologue se répète avec Ascendant Studio, fondé par Bret Robbins. Ancien directeur créatif sur CoD, il explique avoir voulu un jeu du même genre dans un univers fantastique :
Je me rappelais travailler sur l’un de ses niveaux de Call of Duty en me demandant : Et si à la place d’un hélicoptère c’était un dragon ? Et si à la place de ces explosions c’était des boules de feu ? Et à la place de ces soldats des mages de guerres ? Je veux jouer à ce jeu !
C'est ainsi qu'il part fonder Ascendant, dont le premier jeu est sorti le 22 août sur PC, PS5 et Xbox Series et a été publié par... Electronic Arts. La boucle est bouclée. Mais Immortals of Aveum peut-il arriver à se hisser à la hauteur de la licence qui l'a inspiré ?
Une influence palpable, on en ressort bien surpris
Il est vrai que de manière étonnante, Immortals of Aveum (IoA) constitue vraiment la première expérience vidéoludique AAA transposant les qualités de Call of Duty à un jeu de fantasy. IoA met l'accent sur l'histoire qui, n'ayant rien de révolutionnaire, sert de contextualisation solide à l'univers du jeu : deux royaumes se font la guerre pour s'approprier le contrôle de la magie et notre héros, Jak, s'enrôle dans l'armée pour poursuivre le rêve de sa meilleure amie. Il devient vite indispensable et est appelé à réaliser une plus grande mission que de simplement parcourir le champ de bataille.
- Pour en savoir plus, voici notre test d'Immortals of Aveum (ainsi que notre vidéo-test ci-dessus).
Malgré l'écriture convenue, Immortals of Aveum arrive à immerger le joueur à bien des égards. Nombreuses pointes d'humour, doublage intégral en français, mise en scène éblouissant et combats nerveux... On sort agréablement surpris des dix-huit chapitres du jeu (malgré leur structure répétitive) grâce à un tout globalement maîtrisé de la part d'Ascendant Studio. Il y a bien des défauts (chutes de framerate, lisibilté pas toujours optimale, combats qui traînent parfois en longue) mais suffisamment en retrait pour que l'on se dise que le studio dispose quelque chose de solide. À voir ce qu'ils vont en faire dans les années à venir.