Dans le domaine artistique, les accusations de plagiat sont légion et il arrive souvent que les œuvres les plus populaires fassent l'objet d'individus prêts à tout pour récupérer une part du gâteau. Le jeu vidéo, la musique ou encore le cinéma n'y échappent pas.
Frontière entre plagiat et hommage
C'est la zone grise de la création artistique. La frontière est ténue entre le plagiat et l'hommage et nombreux sont les créatifs à user de cet argument au moment de présenter leur œuvre. Dans le domaine du jeu vidéo, on ne compte plus les titres indépendants qui sont des versions alternatives de jeux existants et si certains tentent de se démarquer de leur pair, d'autres recopient chaque pan de leur modèle avec minutie. Plagiat, hommage, on ne sait parfois pas sur quel pied danser, mais cela n'empêche pas les joueurs nostalgiques de fondre sur des "copies" pour retrouver les sensations d'antan. Le dernier exemple en date, Bomb Rush Cyberfunk, qui est un hommage absolu à Jet Set Radio (en plus d'être bon), s'inscrit dans cette tendance. Il en va de même pour le cinéma.
Le site Allocine rappelle ainsi qu'une dizaine d'affaires ont secoué le petit monde du septième art, à commencer par le film Pour une poignée de dollars qui s'est retrouvé confronté aux ayants-droits de Yojimbo, le long-métrage d'Akira Kurosawa. Il en fut de même pour Alien, œuvre appartenant à la 20th Century Fox et à l'épicentre d'une confrontation entre le studio américain et l'auteur Van Vogt qui s'estimait pillé. Il n'est jamais évident de juger s'il s'agit d'un hommage ou d'un plagiat. Et un autre film très célèbre s'est retrouvé au beau milieu d'une affaire juridique.
Leeloo Dallas Multipass
Très grand Classique des années 1990, Le Cinquième Élément de Luc Besson a, lui aussi, été au cœur d'une étrange affaire. C'est le site Adoro Cinema qui revient sur cet épisode peu glorieux du septième art. En 1997, le film français, mettant en vedette Bruce Willis et Milla Jovovich, débarque au cinéma et reçoit un accueil correct (ce n'est qu'ensuite qu'il se fera sa légende). Riche en références à la pop-culture et rempli de scènes cultes, le long-métrage a pourtant fait l'objet d'une confrontation judiciaire entre les concepteurs du film et deux artistes de renom : Alejandro Jodorowsky et Jean "Moebius" Giraud. Ces derniers s'estimaient lésés par le fait que le Cinquième Élément reprend énormément d'éléments de leur bande dessinée L'Incal. Il était tout de même question de 9 millions de dollars de dommages et intérêts, mais le tribunal a finalement jugé que les similitudes entre les deux œuvres étaient minimes. Korben l'a échappé belle !