Les débris spatiaux sont trop souvent sous-estimés, mais commencent à devenir un vrai souci, et ce pour plusieurs raisons. Regardons ensemble quels sont les principaux pays contributeurs. Vous allez voir, il y a des surprises (non).
Les débris spatiaux, un vrai problème
On ne les voit pas, et pourtant, ils sont bien là, au-dessus de nos têtes. Après moultes missions spatiales, et comme notre chère Terre, l'espace n'est pas exempt de détritus. De prime abord, et au vu de sa taille démesurée, on peut penser qu'il s'agit d'un phénomène négligeable. Et pourtant, c'est tout le contraire, pour plusieurs raisons :
- Risque de collision : Les débris spatiaux ne sont pas immobiles, et se déplacent à des vitesses très élevées en orbite autour de notre planète, ce qui les rend potentiellement dangereux pour les satellites actifs et pour l'ISS (International Space Station).. Les collisions avec peuvent potentiellement causer des dommages importants des objets spatiaux fonctionnels.
- Accès à l'espace : Plus il y a de débris en orbite, plus il est difficile de lancer de nouveaux satellites et autres appareils en toute sécurité. Les débris peuvent interférer avec les trajectoires et augmenter le risque de collision pendant les phases de lancement, mais aussi durant la vie d'un satellite.
- Durée de vie limitée des satellites : La présence de débris en orbite peut limiter la durée de vie opérationnelle des satellites, car en évitant activement les débris, ils consomment leurs ressources et usent leur composants plus rapidement.
- Propagation des débris : Les collisions entre les débris existants créent souvent de nouveaux débris, plus petits mais en plus grand nombre, ce qui peut entraîner une augmentation de la taille des zones à risque.
Il semble évident que quelque chose doit être fait contre ces débris, auquel cas chaque mission futur deviendra activement contre-productive, l'Homme se mettant lui-même des bâtons dans les roues, freinant la conquête spatiale.
Les pays responsables des débris spatiaux
Puisqu'il existe un site Internet pour tout, il en existe bien sûr un dédié aux débris spatiaux. Il est géré par l'US Space Force, et se charge de promouvoir la propreté de l'espace - assez ironique quand vous allez voir les résultats - et de répertorier le nombre de débris présents en direct dans l'espace.
Le site Visual Capitalist utilise les données du site nommé space-track.org pour créer cette infographie qui semble compliquée de prime abord, mais qui est, en réalité, très bien pensée. Les déchets spatiaux sont répartis en fonction de leur position par rapport à la Terre, et leur couleur indique le pays responsable des débris en question.
Sans grande surprise, les trois pays sur le podium sont : la Russie, les USA, et la Chine. Ils sont de très loin les plus mauvais élèves avec chacun plus de 4000 débris spatiaux. La France n'a pas à rougir de sa quatrième place avec ses 370 débris, suivie de l'Inde et du Japon. La Guerre Froide a permis aux USA et à la Russie de prendre beaucoup d'avance sur les autres, et l'ambition chinoise a rattrapé le retard à partir des années 90.
La gestion des débris spatiaux reste un défi de taille. Elon Musk et SpaceX ont pris des mesures avec, entre autres, la récupération de plusieurs lanceurs afin d'éviter le gâchis, mais freiner la production de débris nécessite également de surveiller les objets en orbite, de concevoir des satellites pour minimiser les risques de débris et de développer des normes pour les prévenir.