Les risques sexuels dans l’Espace

Dans les dix prochaines années, le tourisme spatial devrait connaître une forte croissance, avec des vols d'une durée de quelques jours à quelques semaines. Les motivations des voyageurs spatiaux et les comportements attendus à bord seront probablement différents de ceux des astronautes professionnels. Il n’est pas réaliste d’imaginer que tous les participants à ce genre de vols spatiaux ne commettent pas de dérives pendant leur séjour en microgravité.

Car il s’agit là d’une grande incertitude. Depuis toujours les astronautes professionnels ont dû respecter des règles très précises quand il s’agit de sexualité avant ou pendant les voyages dans l’Espace. On ne sait effectivement pas du tout comment un corps peut se comporter en apesanteur pendant toute la phase de grossesse. Les conséquences à long terme sur les descendants humains en sont à leurs balbutiements.

Les conséquences néfastes envisageables sont :

• Des anomalies biologiques pendant le développement pour la mère
• Des anomalies développementales chez les descendants humains
• Des conséquences sociétales et commerciales telles que des litiges, des dommages à la réputation et des pertes financières

Des solutions à mettre en place dès maintenant

Le document propose ainsi des solutions à mettre en place en amont afin de définir un cadre et éviter toute dérive. Même si cela peut sembler absurde, les risques sont bien présents et à long terme nous ne savons pas où ce genre de pratique peut mener.

1. Engager une discussion interdisciplinaire : il est crucial d'engager une discussion entre différents acteurs et parties prenantes. Cela inclut les entreprises de tourisme spatial, les agences spatiales, les organismes de réglementation, les chercheurs et les experts en reproduction humaine, ainsi que les éthiciens. Une approche interdisciplinaire permet d'aborder à la fois le moral, le légal et le scientifique.
2. Évaluer les risques pour la reproduction humaine : une attention particulière doit être portée aux effets potentiels des vols spatiaux sur les premiers stades de la reproduction humaine. Les vols en orbite terrestre et au-delà exposent les participants à l'apesanteur et à des niveaux accrus de rayonnements ionisants. Cela pourrait avoir un impact sur le nouveau-né. Des études approfondies menées par des experts en reproduction humaine sont nécessaires pour évaluer ces risques et développer des stratégies d'atténuation appropriées. Car c’est aussi une première étape pour un voyage vers Mars qui dure environ 9 mois.
3. Établir des réglementations et des protocoles de sécurité : pour assurer la sécurité et l'éthique du tourisme spatial, il est essentiel de mettre en place des réglementations et des protocoles adaptés. Les acteurs de l'industrie et les Gouvernements doivent travailler ensemble pour définir des normes de sécurité strictes et des lignes directrices. Cela peut inclure des exigences concernant les niveaux de radiation acceptables, les contre-mesures médicales, les examens de santé préalables au vol, etc. Des lois “extraterrestre” doivent ainsi être établies. On peut ainsi se demander la nationalité d’un enfant né dans l’ISS par exemple.
4. Encourager la recherche continue : étant donné que le tourisme spatial en milieu extraterrestre est encore à ses débuts, il est essentiel de promouvoir la recherche continue dans ce domaine. Cela inclut la recherche sur les effets de l'environnement spatial sur la conception humaine, le développement de nouvelles technologies de protection contre les radiations, l'exploration de solutions de reproduction assistée adaptées à l'espace, et bien d'autres aspects encore. La recherche continue permettra de mieux comprendre les défis et de proposer des solutions innovantes pour garantir la sécurité et l'éthique du tourisme spatial.

Cela donne l’impression d’en faire trop, pourtant cela pourrait être décisif à l’avenir. Les longs voyages spatiaux seront de plus en plus communs. Le tourisme spatial apporte ainsi une quantité bien plus importante de lancements dans l’Espace. En 2021 on comptait environ 500 personnes à y avoir été dans l’histoire de l’humanité. Il n’est pas impossible que d’ici 2030 ce chiffre soit doublé.