
Call of Duty a fait les gros titres ces derniers jours à cause du projet de rachat d’Activision par Microsoft. C’est justement pendant le procès l’opposant la FTC que Microsoft a vivement critiqué certains choix de l’éditeur américain… avec qui il souhaite pourtant fusionner.
Battle.net pointé du doigt
Le projet d’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft a permis d’en apprendre un petit peu plus sur les coulisses du monde du jeu vidéo. Il nous a également permis de connaître certains avis, comme celui de Jim Ryan sur le Game Pass, Satya Nadella sur les exclusivités, ou celui des avocats de Microsoft sur Battle.net. En effet, c’est via un document lié à la récente audience, repris par PC Gamer, que nous apprenons que la firme de Redmond juge que “la tentative d'Activision d'amener les ventes numériques PC de Call of Duty en exclusivité sur sa plateforme Battle.net a été un échec retentissant”. C’est en 2018 que le célèbre éditeur a décidé cessé de publier les COD sur Steam au profit d’une exclusivité à sa plateforme Battle.net.



"Avant 2018, Activision vendait des versions numériques des titres Call of Duty pour PC sur la plateforme à succès Steam de Valve” peut-on lire dans le document. “En 2018, Activision a décidé de retirer le jeu de Steam et de le rendre exclusivement disponible sur Battle.net, en grande partie dans le but d'attirer des utilisateurs vers sa propre plateforme et de la faire croître. Le nombre d'utilisateurs actifs mensuels de Battle.net est resté relativement stable pendant la période où il avait un accès exclusif aux ventes numériques de Call of Duty sur PC, de 2018 à 2022” déclare Microsoft. Avec cette explication, le groupe dirigé par Satya Nadella espérait prouver au tribunal que les tentatives d’Activision de restreindre la disponibilité de Call of Duty ne se sont pas révélées viables, et qu’il serait donc idiot pour Microsoft de rendre cette franchise exclusive à la Xbox. L’argument a semble-t-il fonctionné, puisque la juge Jacqueline Scott Corley a récemment rejeté la demande d'injonction de la FTC qui aurait pu temporairement bloquer le projet d’acquisition.


Call of Duty partout
Que Microsoft parvienne à conclure le rachat ou non, nous savons aujourd’hui que Call of Duty continuera d’être multiplateforme. Si la firme de Redmond réussit à mettre le grappin sur l’éditeur, elle s’est déjà engagée à apporter Call of Duty sur diverses plateformes cloud mais aussi sur Nintendo Switch. La société cofondée par Bill Gates a effectivement signé des partenariats avec Nintendo, Sony mais aussi NVIDIA pour assurer la non-exclusivité de COD pendant au moins 10 ans. Quant à la petite guerre entre Steam et Battle.net, elle pourrait ne plus durer très longtemps, puisque Blizzard a annoncé qu'Overwatch 2 serait le premier jeu du groupe à débarquer sur Steam prochainement.