L'affaire qui oppose Microsoft à la FTC suit son cours. Est-ce que le géant américain arrivera à valider son rachat d'Activision-Blizzard ? Les experts pensent que oui.
Nouvelle phase "choc" dans l'affaire qui oppose Xbox à la FTC : "Nous ne serions pas ici si Microsoft avait créé Call of Duty". Une déclaration de la juge Jacqueline Scott Corley envers les avocats du géant américain. Avec un tel discours, on comprend que la justice préférerait que l'industrie fasse ses propres licences à succès plutôt que de les acheter.
La juge Corley a interrogé la FTC sur la possibilité qu'un autre développeur de jeux puisse proposer un titre d'une envergure similaire, si Microsoft rachetait Call of Duty. Elle a déclaré : "J'essaie de comprendre pourquoi l'accent est tellement mis sur Call of Duty. N'y a-t-il pas un argument qui obligerait quelqu'un à proposer un autre bon jeu annuel ? Après tout, M.Kotick (PDG d'Activision Blizzard, NDLR.) est parti de pratiquement rien, mais il a pu le faire, n'est-ce pas ?".
IGN a interrogé des experts pour savoir s'il était possible de savoir comment aller se conclure cette affaire. La plupart des analystes ont convenu que la juge se prononcerait probablement en faveur de Microsoft et que le contraire les surprendrait. Florian Ederer, professeur agrégé d'économie à la Yale School of Management, a déclaré : "Tout le monde sait que la FTC est actuellement très, très, très agressive".
La Federal Trade Commission ne porte pas plainte parce qu'il est facile de gagner. Ils présentent des affaires qui anticipent les nouvelles frontières de la domination des entreprises. L'ambition de Microsoft est de créer un monopole dans le secteur de l'industrie du divertissement, industrie qui bénéficie de la croissance la plus rapide du marché, avec un rachat d'un prix 70 fois supérieur à celui de l'acquisition d'Instagram par Facebook. Lee Hepner, directeur fiscal mondial chez General Atlantic
Quelle est la prochaine étape pour l'affaire Xbox contre la FTC ?
L'économiste de Microsoft, le Dr. Liz Bailey, a fait valoir à la barre cette semaine que Call of Duty n'était pas unique. Il est en faveur de Microsoft, et déclare que tout le marché ne tourne pas autour de la licence de tir. Au cours d'un moment tendu au tribunal, l'avocat de la FTC expliquera : "La fusion est permanente". Corley lui rétorqua : "Ce n'est pas le mal causé à Sony qui nous intéresse, c'est le mal causé aux consommateurs". Si la FTC perd l'audience, elle pourrait immédiatement faire appel de la décision du juge. Elle pourrait également choisir de poursuivre son dossier contre Microsoft, même si la fusion est réalisée.