Galactic Empire (1980)

Développé en 1979 par Doug Carlston et publié l’année suivante, Galactic Empire est un des premiers jeux vidéo dont le but était de partir à la conquête de la galaxie grâce au développement économique et militaire. Sorti sur Apple II, Atari 8-bits et TRS-80 Micro Computer System, le soft est un jeu de stratégie qui place l’utilisateur à la tête d’une flotte devant conquérir la vingtaine de planètes d’une galaxie, le tout en moins de mille ans. Pour réussir sa mission, le joueur doit recruter des soldats mais aussi fabriquer des vaisseaux. Malgré son ancienneté, Galactic Empire permettait d’envoyer des sondes dans l’espace, de produire des ressources selon le niveau de développement des planètes, lever/récupérer des taxes mais aussi d’accélérer le temps d’attente (grâce au docteur Henderson). L’intérêt du jeu réside dans la faculté du joueur à gérer son temps et ses voyages pour accomplir son objectif avant le temps imparti.

SunDog : Frozen Legacy (1984)

Lorsque l’on demande à Todd Howard quelles sont ses inspirations pour Starfield, ce dernier cite deux jeux. Le premier est Traveller, un jeu de rôle papier de SF que le créateur souhaitait adapter sur Apple II, tandis que le second est SunDog : Frozen Legacy, un soft de commerce et de combats spatiaux. Il s’agissait de l’un des premiers jeux où il était possible de déplacer des objets pour les assembler, et où on pouvait avoir son propre vaisseau pour explorer les environs. SunDog : Frozen Legacy demande au joueur d’aller de planète en planète pour acheter et vendre de la marchandise. Le problème, c’est que des pirates en ont après le butin et engagent volontiers le combat. Avec ses villes à explorer et ses nombreux personnages, SunDog : Frozen Legacy a fait forte impression. Vous n’êtes toujours pas convaincu ? Sachez que Richard Garriott, le célèbre créateur d'Ultima, a avoué qu'il s'agissait de son jeu préféré de tous les temps, le décrivant comme “un mélange d'Ultima et de Wing Commander”.

Elite (1984)

Une des particularités d’Elite est d’avoir réussi à faire tenir 8 galaxies de 2 000 étoiles dans un programme ne faisait que 20 Ko. Incroyable non ? Grâce au sentiment de liberté qu’il procure, à une interface très épurée et à sa technique novatrice pour l’époque, Elite est une pièce importante dans l’histoire du jeu vidéo. Dans le soft imaginé par David Braben, le joueur est invité à prendre les commandes d’un vaisseau cargo pour s’adonner aux joies du commerce (légal ou illégal). Véritable simulation, Elite demande de gérer convenablement l’encombrement de son vaisseau mais aussi les rapports bénéfice/risque des missions. Contrairement à d'autres jeux du genre, le soft édité par Acornsoft n'a pas de fin ni d'objectif principal à accomplir avant la fin d'un compte à rebours. 30 ans plus tard, Elite Dangerous viendra enjouer les amoureux de conquête spatiale en approfondissant grandement l’expérience. Grâce à une mise à jour, il proposera même d’atterrir sur des planètes.

Starflight (1986)

D’une certaine manière, nous retrouvons un peu la démesure de Starfield dans Starflight. Pourtant sorti en 1986, le titre édité par Electronic Arts mélange des éléments de jeu d'aventure, de stratégie et de RPG. Le projet est tellement ambitieux à l’époque qu’il fait fuir Dave Boulton, un des développeurs, certain qu’il ne sera jamais possible de terminer cette production. En ce qui concerne le soft, le joueur a pour objectif de réunir une équipe, de personnaliser son vaisseau, de sonder les alentours et de partir à l'aventure afin d’explorer la galaxie. Des races aliens peuvent se dresser sur la route de l'aventurier, extraterrestres que nous pouvons combattre ou avec qui on peut tenter la voie de la diplomatie. Ce qu’il y a d’intéressant dans Starflight, c’est qu’il dispose d’un véritable scénario réservant de multiples rebondissements.

Homeworld (1999)

Récompensé d’un joli 93 % sur Metacritic, Homeworld a impressionné son petit monde quand il a débarqué dans nos vertes contrées. Homeworld est une simulation spatiale de gestion/stratégie en 3D temps réel. Le joueur, aux commandes d’un gigantesque vaisseau spatial, a pour mission de retrouver la planète d’origine des habitants de Kharak. Dans Homeworld, l’utilisateur est secondé par un ordinateur de bord très utile pour l’aider dans sa quête. Si le soft édité par Sierra s’est fait remarquer à la fin des années 1990, c’est parce qu’il proposait une 3D impeccable aussi bien pour les unités que pour l’espace à visiter. Dans son contenu, plus de 26 vaisseaux étaient accessibles, du plus léger à la forteresse volante, afin d’aider le joueur dans ses tâches. Bien que simple, l’histoire était plaisante à suivre. Elle a permis au titre de Sierra de ne pas être qu’un énième jeu de domination de territoire, comme il y en avait beaucoup à l’époque.

Eve Online (2003)

Comment évoquer le thème de la conquête spatiale sans aborder le MMO qui lui a donné ses lettres de noblesse ? Eve Online est, sur le papier, un rêve pour tout fan de SF. Avec ses histoires épiques, sa profondeur impressionnante et son aura d'inaccessibilité, le titre de CCP est un véritable d'OVNI dans le monde du jeu massivement en ligne. Car non, Eve Online n'est pas un MMO ordinaire. Il ne vous propose pas des dizaines de quêtes principales ou annexes. Il n’est pas ce genre de jeux à placer sur votre chemin un PnJ avec un point d'exclamation sur la tête qui vous demande de tuer X adversaires ou de récolter une certaine quantité de ressources. Non, Eve Online est un jeu bac à sable dans lequel le joueur se fixe ses propres objectifs à atteindre, ce qui est une proposition aussi moderne qu’alléchante. Malheureusement, cela se fait au prix d’incalculables menus, de kilomètres de statistiques, d'objets, de texte, de compétences, ainsi que d’une certaine austérité dans son interface. Mais sa richesse est telle que l’aventure mérite d’être vécue. Il faut savoir que depuis 2014, Eve Online n'est plus forcément soumis à un abonnement : vous pouvez donc tenter l’expérience sans risquer de perdre un euro.

Mass Effect (2007)

Bien sûr, avec un tel sujet, nous ne pouvions pas non plus passer à côté de la saga Mass Effect. La trilogie Mass Effect a de quoi faire vivre une épopée SF épique, qui insiste sur l'incarnation de son personnage grâce à des choix cornéliens à effectuer. Mieux, elle intègre un peu de romance permettant aux joueurs qui le souhaitent de tisser des liens amicaux – voire amoureux – avec d’autres protagonistes dirigés par la machine. Nous rappelons que Starfield proposera lui aussi de faire parler ses sentiments. L’émerveillement que l’on ressent lors de la découverte de la galaxie et des espèces qui la peuplent font de la série de Bioware un Action-RPG inoubliable. Mass Effect est une excellente trilogie qui fonctionne toujours bien aujourd’hui. Il est à noter que le thème de l’exploration spatiale est aussi abordé dans Mass Effect Andromeda. Sur bien des aspects, Starfield fait penser au titre de BioWare, même si le soft de Bethesda semble aller beaucoup plus loin encore dans les choses qu’il est possible de réaliser (construction de bases, de vaisseaux, etc.) et de voir (une centaine de systèmes solaires à visiter).

Endless Space (2012)

Jeu de gestion et de stratégie se déroulant dans l’espace, Endless Space met en scène 8 factions qui cherchent à explorer et à conquérir une galaxie autrefois dirigée par un peuple mystérieux nommé Endless. Pour y arriver, elles doivent miser sur la diplomatie, la recherche ou encore l'armée. Ici, l'accent est mis sur la gestion au tour par tour, sans oublier les fameux 4X pour eXploration, eXpansion, eXploitation et eXtermination. Il font donc commencer par découvrir son environnement puis coloniser diverses planètes à l’aide des bons vaisseaux. Bien fait et doté de jeu en ligne, Endless Space s'est inscrit sans mal, au moment de sa sortie, parmi les références du 4X aux côtés des Galactic Civilizations ou autres Sins of a Solar Empire.

FTL : Faster Than Light (2012)

Durant le Starfield Direct, de nombreux joueurs hurlaient le nom “FTL” sur le tchat quand Bethesda présentait la gestion des vaisseaux. FTL est un Rogue-like dans l'espace dont l’objectif est de rallier l'autre bout de la galaxie à bord d'un petit vaisseau afin de prévenir de l'invasion imminente de la flotte Rebelle. Le périple demande à l’aventurier de traverser huit secteurs différents. FTL dispose d'un petit côté "Livre dont vous êtes le Héros" bienvenu, certains choix menant à des séquences particulièrement dangereuses. Le vaisseau du joueur et celui de son adversaire bénéficient d'une représentation avec vue plongeante en 2D. Les divers systèmes y sont représentés, de façon à ce que l'on puisse les cibler simplement. Désactiver le bouclier ennemi pour avoir la coque à l'usure, neutraliser le potentiel offensif afin d'encaisser moins de dégâts, détruire le générateur d'oxygène pour étouffer l'équipage... le joueur a l'embarras du choix dans ses stratégies.

No Man's Sky (2016)

Bien qu’il ne soit pas un RPG solo narratif, No Man's Sky fait beaucoup penser au jeu de Bethesda. On y trouve effectivement des compagnons robots, des rayons d’extraction, des combats spatiaux, ou encore du développement de base. Néanmoins, Starfield sera un jeu 100 % solo, et doit être vu comme un RPG Bethesda dans l’espace plutôt qu’un jeu de survie/exploration comme l’est No Man’s Sky. Malgré tout, si vous aimez partir à l’aventure et visiter des centaines de planètes différentes sans ne jamais vraiment savoir sur quoi vous allez tomber, le soft d’Hello Games est fait pour vous. Avec ses nombreuses mises à jour, le farming a été simplifié. En outre, il possède une superbe ambiance, mise en valeur par une bande-son de haute volée. Il est à noter que No Man’s Sky dispose d’un mode VR pour mieux vivre ces folles épopées spatiales dans les yeux du héros.