
Est-ce possible qu’un des produits les plus importants de l’entreprise la plus puissante du monde soit tout simplement banni de la vente dans le monde entier ? On a du mal à y croire, même si la montre connectée d’Apple est dans la panade après une récente décision juridique.

Une histoire qui ne date pas d’hier : Apple contre Masimo remonte à 2013
Afin de protéger leurs intérêts, les entreprises ont pour habitude de déposer des brevets lorsqu'elles développent un concept qui pourrait avoir de la valeur. Ainsi, même si ce dit concept ne voit jamais le jour, la société est assurée de conserver les droits sur l’exploitation durant un temps donné. Apple ne lésine pas avec les brevets. On en voit apparaître des dizaines chaque année concernant des produits inédits, même si la plupart ne deviennent jamais réalité.
Mais cette fois-ci, ce n’est pas un brevet d’Apple dont nous parlons, mais de celui de l’entreprise Masimo, qui développe des technologies de monitoring non invasives pour le domaine médical. Vous la voyez venir ?
Masimo est contactée par Apple en 2013 pour un rendez-vous afin de discuter d’une potentielle collaboration ayant pour but de concevoir une montre connectée révolutionnaire. D’après Masimo, cette rencontre avait pour réel objectif de chiner certains employés pour les faire passer chez Apple afin de créer l’Apple Watch. Des collaborateurs de Masimo ont bel et bien été recrutés après cette entrevue.
Deux ans après, en 2015, sort l’Apple Watch première du nom, et en 2020, l’Apple Watch 6 arrive avec un nouvel équipement de santé : un capteur d’oxygène sanguin. Il mesure le taux d’oxygène présent dans le sang et identifie de potentiels troubles respiratoires. C’est la goutte d’eau qui fait déborder la marmite pour Masimo, qui dépose officiellement plainte pour vol de brevet.
L’Apple Watch peut-elle être bannie mondialement ?
Procès lancé en 2020 donc par l’entreprise Masimo, qui affirme qu’Apple a allègrement subtilisé une technologie leur étant propriétaire via 10 brevets pour ajouter l’oxymètre dans l’Apple Watch Series 6. Les mots du PDG de Masimo sont les suivants :
Quelques talents qu’Apple a recruté ont accès à des informations très importantes et qui vont très loin. Ils ne font qu’acheter les gens (et non les technologies).
Apple a toujours nié les faits, mais il y a quelques jours, la première décision de justice virulent de tomber : le tribunal américain a décidé qu’Apple n’a pas respecté un des brevets de Masimo concernant le capteur de taux d’oxygène dans le sang en important de Chine vers les USA et en vendant les Apple Watch concernées. La réponse d’Apple est :
Nous exprimons avec respect notre désaccord envers la décision d’aujourd’hui, et avons hâte de l’analyse complète de la part de la Commission.
Cette commission, c’est l’USITC, qui s’occupe des imports exports des USA, qui pourrait prendre une décision radicale envers l’Apple Watch 6, mais aussi toutes les autres montres connectées d’Apple équipées de la technologie oxymètre, soit l’Apple Watch Series 7,8 et l’Apple Watch Ultra. En effet, il s’agirait d’un ban de l’import des montres Apple depuis la Chine où elles sont produites, vers les États-Unis.
Un oxymètre n’est pas une révolution en tant que tel, mais sa miniaturisation et son aspect non invasif qu’on trouve dans l’Apple Watch semble être une technologie propriétaire de Masimo, un ban est donc possible, et changerait tout pour la marque de Cupertino. Quant à voir si ce ban pourrait également concerner l'Europe et le reste du monde, seul l'avenir nous le dira.